Bourse de Paris : une rechute (-1,44%) dans un marché qui broie du noir

La Bourse de Paris a connu une rechute mercredi, le CAC 40 cédant 1,44%, dans un marché qui broie du noir depuis le début du mois en scrutant une situation économique défavorable aux actions

PARIS, 18 juin 2008 (AFP)

mercredi 18 juin 2008, par AFP

La Bourse de Paris a connu une rechute mercredi, le CAC 40 cédant 1,44%, dans un marché qui broie du noir depuis le début du mois en scrutant une situation économique défavorable aux actions, entre pétrole cher et tensions sur le marché du crédit.

L’indice parisien a perdu 67,58 points à 4.618,75 points, dans un volume de transactions de 5,4 milliards d’euros. Depuis le début du mois, la chute est de 7,9%.

Londres a abandonné 1,79%, Francfort 0,99% et l’Eurostoxx 50 1,34%.

Comme les autres places européennes, Paris a reflété l’opinion de ce stratégiste de Royal Bank of Scotland cité par le quotidien britannique Daily Telegraph selon lequel la crise du crédit allait s’aggraver et peser lourdement sur les marchés d’actions.

"Cela a illustré la situation de défiance dans laquelle se trouve le marché. Un grand sentiment d’impuissance, car la réalité, c’est que les investisseurs ont peur",a déclaré un vendeur d’actions parisien, interrogé par l’AFP.

"Tant que le pétrole sera à un prix aussi élevé, la situation restera fermée. Ce qui serait positif, ce serait un retournement du baril. Mais comment l’espérer ?", a poursuivi la même source.

Cette éventualité a été balayée mercredi. Après la diminution, pour la cinquième semaine consécutive, des stocks américains de pétrole brut, le baril semble durablement installé au dessus des 130 dollars.

Dans un tel contexte, la publication par les banques américaines de résultats trimestriels "pas si mauvais", selon le vendeur d’actions, n’a pas suffi à apaiser les craintes. D’autant que Goldman Sachs a publié jeudi une étude selon laquelle la crise du crédit n’atteindra pas ses sommets avant 2009.

"Alors que la crise financière avait répondu de manière brutale au problème des subprime, la prise en compte des facteurs de risque actuels sera plus étalée dans le temps", a averti mercredi la Française des placements, société de gestions d’actifs, dans une lettre à ses clients.

Total (-1,64% à 51,59 euros) a pesé sur l’indice, dont il pèse 13,9%, le cours du pétrole restant mercredi loin de son sommet de lundi.

BNP Paribas (-2,92% à 61,75 euros), Crédit Agricole (-3,90% à 13,31 euros), Société Générale (-3,12% à 58,13 euros) et Dexia (-4,83% à 13,19 euros), qui avaient fini en hausse mardi, ont souffert du pessimisme général quant au secteur bancaire.

France Télécom (-2,21% à 18,15 euros) a vu le marché accueillir fraîchement des informations de presse indiquant qu’il travaillait à un relèvement de son offre de rachat du suédo-finlandais TeliaSonera, ce qui devrait nuire à la performance du titre à court terme selon Société Générale.

Michelin (-4,65% à 48,97 euros) a poursuivi sa descente aux enfers, avec 23,7% perdus en un mois, la Française des placements soulignant qu’elle faisait partie de ces sociétés pour lesquelles "les tensions sur les matières premières commencent à avoir un impact".

Sanofi-Aventis (+0,90% à 42,43 euros) a profité de l’annonce de sa contre-offre destinée à racheter la totalité du laboratoire Zentiva, valorisé à 1,65 milliard d’euros, une acquisition "stratégiquement pertinente" selon les analystes de Raymond James.

TF1 (-3,11% à 10,91 euros) et M6 Métropole TV (-3,06% à 13,94 euros) ont pâti de l’élimination de l’équipe de France de football à l’Euro, dont ils sont les diffuseurs.

Valeo (-4,03% à 21,91 euros) a été tiré à la baisse par l’annonce de la vente de la totalité de la participation de la banque néerlandaise ING, autrefois le deuxième actionnaire du groupe avec 6,4% du capital.

BioMérieux (+1,18% à 69,90 euros) a vu le marché accueillir positivement l’acquisition du suédois AB Biodisk, connu pour ses tests de résistance en microbiologie.

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