Bourse de Paris : la baisse continue (-0,39%), les Etats-Unis inquiètent
La Bourse de Paris continuait sa baisse jeudi dans les premierséchanges, le CAC 40 abandonnant encore 0,39%, dans un marché qui s’inquiétait de la santé de la finance...
PARIS, 19 juin 2008 (AFP)
jeudi 19 juin 2008, par AFP
La Bourse de Paris continuait sa baisse jeudi dans les premiers échanges, le CAC 40 abandonnant encore 0,39%, dans un marché qui s’inquiétait de la santé de la finance et de l’économie américaines.
Au lendemain d’une baisse de 1,44%, l’indice parisien reculait de 17,86 points à 4.600,89 points à 09H24 (07H24 GMT). Depuis le début du mois, la chute atteint 400 points soit 8,2%.
Londres était stable (+0,02%), Francfort cédait 0,59% et l’Eurostoxx 50 0,63%.
La Bourse de New York avait fini en nette baisse mercredi (-1,08% pour le Dow Jones et -1,14% pour le Nasdaq), après la publication de résultats très décevantspar Fedex, et l’annonce d’une recapitalisation de la banque régionale Fifth Third.
Jeudi, la Bourse de Tokyo a perdu 2,23%.
Après un léger rétablissement en avril et mai, la défiance envers les valeurs financières est revenue en force en juin.
"Avec les actions Morgan Stanley en baisse dans la matinée (de mercredi à New York, ndlr) l’indice KBW du secteur financier (composé de 24 institutions financières américaines, ndlr) est tombé à son plus bas niveau depuis 1997", ont relevé les analystes de BNP Paribas.
"Peut-être plus inquiétant estle fait que cet indice a franchi à la baisse un niveau de support important aux alentours de 64 points, qui avait tenu en 1998, 2000 et 2002. Un autre facteur pesant sur le secteur bancaire a été les rumeurs persistantes venues de sources non identifiées sur une éventuelle vente de Lehman Brothers à cause de problèmes de liquidités", ont poursuivi les analystes de BNP Paribas.
Jeudi paraîtront des statistiques économiques de second plan aux Etats-Unis, avec les demandes hebdomadaires d’allocations chômage (12H30 GMT), l’indice composite de l’activité économique de mai et l’indice de l’activité industrielle dans la région de Philadelphie de juin (14H00 GMT).
"Dans tous les cas, on peut craindre des statistiques plus faibles que ce que le consensus prévoit. Les données collectées convergent vers une détérioration supplémentaire de l’activité aux Etats-Unis au deuxième trimestre", a jugé le Crédit Mutuel-CIC dans une note.
TOTAL (+1,61%à 52,42 euros) soutient la cote, comblant les 1,64% perdus mercredi, le titre ayant intégré jeudi la liste de "conviction achat" de Goldman Sachs.
BNP PARIBAS (-1,04%à 61,10 euros), CREDIT AGRICOLE (-1,88% à 13,06 euros), SOCIETE GENERALE (-1,86% à 57,05 euros) et DEXIA (-0,76% à 13,09 euros) tirent l’indice vers le bas, dans un contexte défavorable pour les financières.
CARREFOUR (-0,42%à 43,05 euros), débouté par la cour d’appel de Paris, a perdu la bataille judiciaire qui l’opposait aux centres Leclerc, et a échoué à faire interdire le site internet de comparaison des prix de son concurrent.
GDF (stableà 42,36 euros) et SUEZ (+0,04% à 45,02 euros) pourraient participer à une offre sur le groupe espagnol d’énergie Gas Natural, en partenariat avec la banque La Caixa, si celle-ci le lui demandait, a indiqué jeudi le PDG de Suez Gérard Mestrallet au Financial Times.
VINCI (-0,25%à 40,70 euros) est entré en négociations exclusives, via sa filiale Eurovia, pour acquérir une division en France de la société allemande Vossloh, spécialisée dans l’installation d’infrastructures ferroviaires, pour 150 millions d’euros.
EADS (-2,44%à 13,22 euros) pâtit de devoir très probablement, avec son partenaire américain Northrop Grumman, reconcourir face à Boeing dans la compétition pour fournir des avions ravitailleurs à l’US Air Force, la Cour des comptes américaine (GAO) ayant confirmé que l’armée américaine avait commis des erreurs d’évaluation.
UNIBAIL-RODAMCO (-3,36%à 150,48 euros) est pénalisé par un abaissement de la recommandation d’UBS d’"acheter" à "neutre", et de son objectif de cours à 170 euros, la banque helvétique estimant la valorisation du groupe élevée.
KAUFMAN ET BROAD SA (-9,71%à 30,21 euros) est sanctionné après un résultat net en chute de 71% à 11,7 millions d’euros au premier semestre de son exercice 2007-2008 (clos fin mai), le groupe soulignant une "baisse de 23% des réservations globales en valeur due au ralentissement du marché du logement".
LDLC.COM (+5,61%à 3,20 euros) profite d’avoir renoué avec la profitabilité opérationnelle, avec un bénéfice net pour l’exercice 2007-2008 (clos fin mars) de 0,76 million d’euros.