La Bourse de Paris a cédé 0,59%, affectée par un indicateur d’activité US
La Bourse de Paris a terminé en repli jeudi, le CAC 40 cédant 0,59% au terme d’une séance longtemps incertaine
PARIS, 19 juin 2008 (AFP)
jeudi 19 juin 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en repli jeudi, le CAC 40 cédant 0,59% au terme d’une séance longtemps incertaine, finalement pénalisée par le recul inattendu d’un indicateur régional d’activité aux Etats-Unis.
L’indice vedette a perdu 27,36 points à 4.591,39 points, dans un volume de transactions étoffé de 6,2 milliards d’euros, au lendemain d’une forte baisse de 1,44%.
Londres a abandonné 0,84%, Francfort 0,12% et l’Eurostoxx 50 0,45%.
La place parisienne a passé le début de séance dans le rouge, avant de revenir vers l’équilibre, puis de fléchir à nouveau après la publication de l’indice mesurant l’activité industrielle de la région de Philadelphie, très inférieur aux attentes.
"Le +Philly+ a emporté la décision, car c’est un indicateur avancé qui apporte de l’eau au moulin de ceux qui parient sur une nouvelle dégradation de la conjoncture américaine", a expliqué à l’AFP Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities.
Certes, précise-t-il, "il y a des moments où l’on ne regarde même pas ce chiffre, qui n’est pas représentatif de l’ensemble des Etats-Unis", mais les investisseurs cherchent actuellement "à savoir dans quel sens l’économie va tourner, à l’approche des premières publications semestrielles de sociétés".
La déception sur cet indicateur régional a éclipsé l’annonce de deux chiffres américains jugés "en ligne" par le vendeur d’actions, les demandes hebdomaires d’allocations chômage reculant un peu moins qu’attendu tandis que l’indice composite de l’activité économique a résisté.
Côté valeurs, "ce sont toujours un peu les mêmes secteurs qui sont sur le devant de la scène, l’énergie en tête", a relevé Frédéric Rozier, de la société de gestion Meeschaert. A l’inverse, l’annonce par le promoteur Kaufman et Broad de mauvais résultats au deuxième trimestre a pesé sur les foncières et le BTP.
Total (+0,13% à 51,65 euros) a limité le recul du marché, sans toutefois combler les 1,64% perdus mercredi, soutenu par son entrée dans la liste des valeurs préférées ("Conviction Buy") de Goldman Sachs.
Carrefour (-0,97% à 42,81 euros), débouté par la Cour d’appel de Paris, a perdu la bataille judiciaire qui l’opposait aux centres Leclerc, dont il voulait faire interdire le site internet de comparaison des prix.
Bouygues (-2,77% à 43,47 euros) a souffert de la défiance vis-à-vis du secteur de la construction, au contraire de Vinci (+1,10% à 41,25 euros), qui négocie le rachat d’une division en France de Vossloh, spécialisée dans l’installation d’infrastructures ferroviaires.
Saint-Gobain(-1,62% à 41,88 euros) a poursuivi la dégringolade entamée il y a un mois, qui selon un conseiller de gestion interrogé par l’AFP "n’a rien à voir avec les fondamentaux" du groupe, mais est due à des attaques contre son premier actionnaire Wendel Investissement (+0,23% à 73,07 euros).
EADS (-2,51% à 13,21 euros) n’a guère pâti de devoir très probablement, avec son partenaire américain Northrop Grumman, reconcourir face à Boeing dans la compétition pour fournir des avions ravitailleurs à l’US Air Force, le titre ayant déjà perdu 20% en un mois.
Vallourec (+6,15% à 212,60 euros) a fini en tête des hausses du CAC 40, bénéficiant d’un relèvement par Morgan Stanley de son objectif de cours à 245 euros, contre 185 précédemment.
Unibail-Rodamco (-2,64% à 151,60 euros) a été pénalisé par un abaissement de la recommandation d’UBS d’"acheter" à "neutre", et de son objectif de cours à 170 euros, la banque helvétique estimant la valorisation du groupe élevée. Klépierre a souffert dans son sillage (-3,29% à 33,53 euros).
Kaufman et Broad (-17,07% à 27,75 euros) a dégringolé après la publication de ses résultats semestriels, avec un bénéfice net en baisse de 71%, et un avertissement sur ses résultats au second semestre, dans un contexte de marché déprimé pour la promotion immobilière.