La Bourse de Paris a perdu 0,83%, proche de ses plus bas niveaux de l’année

La Bourse de Paris a fini en baisse mardi, le CAC 40 perdant 0,83% pour se rapprocher de son record annuel de faiblesse, affecté par des inquiétudes sur les perspectives des entreprises

PARIS, 24 juin 2008 (AFP)

mardi 24 juin 2008, par AFP

La Bourse de Paris a fini en baisse mardi, le CAC 40 perdant 0,83% pour se rapprocher de son record annuel de faiblesse, affecté par des inquiétudes sur les perspectives des entreprises et par le moral en berne des consommateurs américains.

L’indice vedette a cédé 37,61 points à 4.473,76 points, soit sa deuxième clôture la plus basse de l’année après celle du 17 mars (4.431,04 points), dans un volume detransactions élevé de 6,3 milliards d’euros. Ses pertes s’élèvent à -10,78% depuis le début du mois et à -20,31% depuis le 1er janvier.

Londres a abandonné 0,57%, Francfort 0,81% et l’Eurostoxx 50 0,50%.

"On a commencé stable en se disant qu’on attendrait tranquillementla décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (mercredi, ndlr), mais plusieurs rumeurs ont amené une certaine fébrilité", a expliqué à l’AFP Yves Marçais, vendeur institutionnel de Global Equities.

Selon lui, la crainte "d’une frappe américaine sur l’Iran" a d’abord semé le trouble, bien qu’elle ait été "rapidement démentie" par Téhéran, avant que ne circule le bruit "d’une offre publique d’achat de (la banque britannique) HSBC sur (la banque helvétique) UBS".

"Derrière ça, la mauvaise statistique sortie aux Etats-Unis est venueremettre un deuxième coup de maillet derrière la tête des investisseurs", a poursuivi le vendeur de Global Equities, même si le reflux du pétrole a soutenu le marché en fin de séance.

Le moral des consommateurs américains a plongé à 50,4 points en juin, soit bien plus bas que les57,0 points attendus, signe que les effets du plan de soutien fiscal de l’administration Bush "ne vont pas durer", selon James Knightley, de la banque néerlandaise ING.

Par ailleurs, après l’avertissement sur résultats du promoteur Les Nouveaux Constructeurs, "tout le monde est en train de se dire qu’on va avoir des preuves tangibles de la dégradation de la conjoncture dans les résultats trimestriels des entreprises publiés à partir de juillet", a estimé un autre vendeur d’actions interrogé par l’AFP.

Bouygues (-2,43% à 40,87 euros), Vinci (-3,09% à 39,15 euros), Saint-Gobain (-1,30% à 39,51 euros), Eiffage (-5,15% à 42,77 euros) ou encore Nexity (-2,82% à 18,29 euros) ont souffert des anticipations pessimistes pour le marché de la construction, dans le sillage de l’action Les Nouveaux Constructeurs (-11,60% à 4,80 euros).

BNP Paribas (+1,95% à 59,88 euros) a grimpé à contre-courant du marché, aidé par la bonne opinion des analystes du Crédit Mutuel-CIC, qui ont souligné sa "solidité", avec une "moindre baisse de sa rentabilité" que chez les autres groupes bancaires.

Peugeot (+2,28% à 34,61 euros), grâce aux 500 embauches en CDI qu’il s’apprête à faire dans son usine de Sochaux au second semestre selon la CGT, a échappé à la rechute de Renault (-1,61% à 52,70 euros) et Michelin (-0,59% à 45,32 euros).

Nyse Euronext (+1,16% à 36,50 euros), chahuté en cours de séance au gré des fluctuationsdu marché, a finalement bénéficié de l’annonce de l’acquisition de 25% de la Bourse de Doha au Qatar pour 250 millions de dollars en "cash".

Groupe Eurotunnel (+0,20% à 9,99 euros) a profité de l’annonce du rachat d’un bloc de 150.000 obligations remboursables en actions (ORA I) "qui permet d’éviter l’émission de presque 4 millions d’actions".

Gecina (suspendu à 81,05 euros) a vu ses recours en annulation formés à l’encontre d’une décision de l’Autorité des marchés financiers, concernant le rachat par la société foncière de ses propres actions, rejetés par la cour d’appel de Paris. Suspendue dans l’attente de ce communiqué, sa cotation reprendra mercredi, selon une porte-parole d’Euronext.

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