La Bourse de Paris en baisse (-0,86%), la Fed n’a guère éclairé les marchés
La Bourse de Paris repartait en baisse jeudi, le CAC 40 cédant 0,86% et pâtissant de la réaction mitigée de Wall Street au communiqué de la Réserve fédérale américaine (Fed)
PARIS, 26 juin 2008 (AFP)
jeudi 26 juin 2008, par AFP
La Bourse de Paris repartait en baisse jeudi, le CAC 40 cédant 0,86% et pâtissant de la réaction mitigée de Wall Street au communiqué de la Réserve fédérale américaine (Fed), ainsi que du nouveau repli des valeurs bancaires.
A 9H50 (7H50 GMT), l’indice parisien perdait 39,03 points à 4.497,26 points, après avoir repris 1,40% la veille.
Londres abandonnait 0,85%, Francfort 1,05% et l’Eurostoxx 50 1,34%.
Bien qu’elle ait clôturé en hausse mercredi, la Bourse de New York a réduit ses gains après le maintien par la Fed de son principal taux d’intérêt à 2%, une décision sans surprise, accompagnée d’un discours qui laisse planer le doute sur l’orientation de sa politique monétaire.
Le comité de politique monétaire (FOMC) de la banque centrale a jugé que "les risques haussiers en matière d’inflation et d’attentes d’inflation" avaient "augmenté" et que les risques sur la croissance avaient "quelque peu" diminué, adoptant au total un ton "plutôt modéré", selon le Crédit Mutuel-CIC.
"La phase de baisse des taux directeurs est bien terminée dans l’esprit des membres du FOMC. En revanche, la nécessité de remonter rapidement les taux directeurs fait toujours débat",ont résumé les économistes du courtier Aurel, évoquant un "scénario incertain".
Côté sociétés, l’éditeur américain de logiciels pour les entreprises Oracle et le fabricant d’articles de sport Nike ont tous deux publié des résultats meilleurs qu’anticipé pour leur exercice décalé 2007/2008, deux nouvelles de bon augure avant la saison des publications trimestrielles.
Les investisseurs attendent au cours de cette séance la publication de la masse monétaire M3 en zone euro, à 8H00 GMT, avant l’estimation finale de la croissance américaine au premier trimestre et les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux Etats-Unis, à 12H30 GMT.
BNP PARIBAS (-1,49%à 60,17 euros), CREDIT AGRICOLE (-2,86% à 13,57 euros), DEXIA (-6,05% à 11,03 euros) et SOCIETE GENERALE (-3,41% à 56,19 euros) réagissent négativement à la suppression de 9.000 emplois annoncée par l’italienne UniCredit et au "plan de solvabilité" de la belgo-néerlandaise Fortis.
CARREFOUR (-4,28%à 39,77 euros) pâtit de deux études défavorables des banques américaines Merrill Lynch et JPMorgan, déçues par les objectifs financiers du plan, détaillé mercredi par le distributeur, de transformation des magasins Champion.
EADS (-3,47%à 12,50 euros) recule, pénalisé par l’abaissement de "conserver" à "vendre" de la recommandation de SG Securities, alors que le secrétaire américain à la Défense devait consulter mercredi le responsable des acquisitions du Pentagone et l’armée de l’Air sur le dossier des avions ravitailleurs, un contrat initialement attribué à Northrop Grumman et EADS.
SANOFI-AVENTIS (-1,36%à 42,16 euros) : Sanofi Pasteur, leader mondial des vaccins, veut investir 4 milliards d’euros dans son outil de production d’ici 2015 pour répondre à l’augmentation de la demande mondiale, a indiqué mercredi son directeur général adjoint.
Par ailleurs, l’agence britannique de régulation des médicaments a donné mercredi son feu vert au remboursement de l’Acomplia (Rimonabant), le médicament anti-obésité du groupe pharmaceutique français, mais seulement si d’autres produits n’ont pas marché.
INGENICO (-1,40%à 22,53 euros) a annoncé mercredi avoir pris une participation de 55% dans le capital de la société chinoise Fujian Landi. Le montant de la transaction, entièrement réglée en numéraire, s’élève à 17,05 millions de dollars, soit environ 11 millions d’euros.
WENDEL INVESTISSEMENT (-3,24%à 67,54 euros) : l’agence de notation Standard and Poor’s (SP) a annoncé mercredi qu’elle plaçait les notes de dettes à court et long terme de Wendel sous surveillance négative, en raison notamment de la baisse des cours de Saint-Gobain et de Legrand, dont elle est actionnaire.
POWEO (+0,07%à 27,89 euros) résiste à la morosité générale alors que le fonds britannique d’investissement Ecofin, qui détiendrait 30% du capital du fournisseur français d’électricité et de gaz, a obtenu un siège au conseil d’adminisration.