Bourse de Paris : la baisse continue (-0,65%), des investisseurs déboussolés
La Bourse de Paris a continué sa baisse vendredi, le CAC 40 reculant de 0,65% au lendemain d’une chute de 2,38% qui l’avait amenée à son plus bas niveau depuis octobre 2005
PARIS, 27 juin 2008 (AFP)
vendredi 27 juin 2008, par AFP
La Bourse de Paris a continué sa baisse vendredi, le CAC 40 reculant de 0,65% au lendemain d’une chute de 2,38% qui l’avait amenée à son plus bas niveau depuis octobre 2005, dans un marché où les investisseurs ont été une nouvelle fois déboussolés par le pétrole cher.
L’indice parisien a cédé 28,87 pointsà 4.397,32 points, dans un volume de transactions élevé, de 6,4 milliards d’euros. La baisse depuis le début du mois atteint désormais 12,3%, et depuis le début de l’année 21,7%.
Londres a gagné 0,21%, Francfort a perdu 0,58% et l’Eurostoxx 50 0,77%.
La séance a été particulièrement nerveuse, le CAC 40 bondissant (jusqu’à +0,16%) et fléchissant (jusqu’à -1,76%) brusquement au gré du marché du pétrole, avec un nouveau record historique pour le baril, et de la Bourse de New York.
"On a plongé en début de séance, on est revenu à l’équilibre dans l’après-midi quand les Américains ont ouvert stable, et finalement on baisse. C’est le signe de beaucoup d’inquiétude", a commenté Yves Marçais, vendeur institutionnel chez Global Equities, interrogé par l’AFP.
L’incapacité à finir en hausse après la violente baisse de la veille a traduit le sentiment très négatif des opérateurs.
"C’est typique d’un marché baissier, un marché qu’aucune force ne vient soutenir. Il y a deux jours on a connu un rebond (+1,40% mercredi), mais ensuite tous ceux qui se sont un peu essayés à racheter se sont fait taper sur les doigts", a poursuivi M. Marçais.
Il a également expliqué la baisse par "des positions courtes (vendeuses) qui ont été liquidées avant le week-end", le dernier du semestre.
Total (+1,99% à 52,77 euros), qui pèse désormais près de 15% du CAC 40, a freiné la baisse du marché, aidé par la nouvelle poussée de fièvre du baril.
Carrefour (-7,84% à 34,91 euros) a porté à 16% sa baisse en deux jours, après un abaissement de ses objectifs en 2008, qui a aussi causé du tort à son concurrent Casino Guichard (-8,26% à 70,06 euros) et sa maison mère Rallye(-9,40% à 36,53 euros).
BNP Paribas (-1,85% à 57,91 euros), Société Générale (-0,34% à 55,10 euros) et Dexia (-4,18% à 10,08 euros) ont souffert des mauvaises nouvelles du secteur bancaire, tandis que Crédit Agricole (+1,13% à 13,41 euros) a évolué à contre-courant, ayant achevé son augmentation de capital mardi.
Vallourec (+5,49% à 219,92 euros) a été le grand gagnant de la hausse du pétrole au sein du CAC 40.
Eramet (+3,06% à 624,72 euros), dont le cours a déjà triplé depuis un an, a été récompensé de sa fermeté dans son refus d’engager des discussions avec les trois provinces de Nouvelle-Calédonie qui veulent prendre le contrôle de la Société Le Nickel.
Natixis (-5,71% à 7,43 euros) a été sanctionné après avoir obtenu de ses deux actionnaires, Caisse d’Epargne et Banque Populaire, une avance d’un milliard d’euros.
NRJ Group (+6,40% à 6,65 euros) a vu le marché saluer le départ de son président du directoire Marc Pallain.