La Bourse de Paris a encore cédé 1,03%, tombe au plus bas depuis trois ans
La Bourse de Paris a terminé sur une nouvelle baisse mercredi, le CAC 40 cédant 1,03% et tombant à son plus bas niveau depuis juillet 2005, pénalisé par une vague de prises de profits
PARIS, 2 juil 2008 (AFP)
mercredi 2 juillet 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé sur une nouvelle baisse mercredi, le CAC 40 cédant 1,03% et tombant à son plus bas niveau depuis juillet 2005, pénalisé par une vague de prises de profits sur les titres liés aux matières premières.
L’indice vedette a perdu 44,73 points à 4.296,48 points, dans un volume d’échanges étoffé de 6,3 milliards d’euros, effaçant trois ans de transactions pour passer in extremis sous les 4.300 points.
Londres a abandonné 0,98%, Francfort 0,16% et l’Eurostoxx 50 0,13%.
La place parisienne, en hausse dans la matinée au lendemain d’une chute de 2,11%, a fléchi avec la publication d’une étude plus négative que prévu sur l’emploi dans le secteur privé américain, à la veille des chiffres officiels du chômage aux Etats-Unis.
Selon l’enquête du cabinet de ressources humaines ADP, le secteur privé a détruit 79.000 emplois en mai, soit près de quatre fois plus que les 20.000 suppressions de postes anticipées par les économistes, montrant selon Natixis "une dégradation dans tous les secteurs".
Par ailleurs, "on a une rotation sectorielle au détriment des valeurs qui avaient le mieux résisté, en particulier Total, Vallourec et ArcelorMittal", qui pèsent à elles trois 22,6% du CAC 40, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.
"Il n’y a pas d’énorme déversement de liquidités sur ces marchés, donc tout est en vase clos. Il a fallu +shorter+ (vendre, ndlr) les pétrolières pour alimenter le rebond des télécoms, de la pharmacie et du secteur bancaire", a poursuivi ce vendeur.
Malmenées ces dernières séances, les valeurs de la construction n’ont pas profité de la "reprise technique de courte durée" qui n’a pas passé la mi-séance, selon cette même source.
Total (-1,39% à 52,28 euros) a pesé sur la tendance après avoir freiné la baisse du CAC 40 en juin (-3,37% perdus contre -11,56% pour l’indice). Vallourec (-6,44% à 205 euros) et ArcelorMittal (-6,12% à 55,95 euros), meilleures performances de la cote depuis le début de l’année, ont chuté.
BNP Paribas (+0,37% à 56,15 euros), et dans une moindre mesure Dexia (-0,31% à 9,71 euros) et Société Générale (-0,07% à 53,60 euros) ont profité des chiffres rassurants publiés par Deutsche Bank, objet mardi de rumeurs d’augmentation de capital.
Crédit Agricole (+0,81%à 12,47 euros) s’est, de surcroît, félicité de ce que l’augmentation de capital de 5,9 milliards d’euros lancée pour reconstituer ses fonds propres entamés par la crise des "subprime" a été intégralement souscrite.
Renault (+0,63% à 51,37 euros) a bénéficié d’une étude favorable de Citigroup, monté à "acheter" sur le titre. Peugeot (-1,62% à 32,71 euros) a en revanche pâti de l’abaissement de 28% de l’objectif de cours de la banque américaine, à 36 euros.
Danone (-3,05% à 42,90 euros) a trébuché après deux notes pessimistes de Morgan Stanley et CA Cheuvreux, qui déplorent un manque de visibilité sur la consommation.
France Telecom (+3,47% à 19,82 euros) a fini en tête des valeurs vedettes pour la troisième séance consécutive, HSBC relevant à son tour sa recommandation sur le titre à "surpondérer", avec un objectif de cours de 23 euros.
Sanofi-Aventis (+3,19% à 43,06 euros) a été porté par "un mouvement général de reprise des valeurs pharmaceutiques, dont les résultats ne devraient pas décevoir au deuxième trimestre", selon le vendeur d’actions interrogé par l’AFP.
Air France-KLM (-1,87% à14,73 euros) a souffert dans le sillage de la compagnie aérienne hongkongaise Cathay Pacific, qui a indiqué que ses profits du premier semestre et de l’année seraient "décevants", les prix élevés du pétrole pesant sur les revenus.
Bourbon (-1,40% à 37,90 euros) n’a pas profité dela cession de ses titres dans les sociétés américaines de Rigdon, spécialisées dans l’assistance aux compagnies pétrolières, avec une plus-value d’environ 60 millions d’euros.