La Bourse de Paris salue le discours nuancé de la BCE (+1,11%)
La Bourse de Paris a terminé en nette hausse jeudi, le CAC 40 gagnant 1,11%, les investisseurs se satisfaisant d’un discours de la BCE moins alarmiste qu’attendu sur l’inflation
PARIS, 3 juil 2008 (AFP)
jeudi 3 juillet 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en nette hausse jeudi, le CAC 40 gagnant 1,11%, les investisseurs se satisfaisant d’un discours de la BCE moins alarmiste qu’attendu sur l’inflation et écartant des statistiques américaines décevantes.
L’indice parisien a progressé de 47,51 points à 4.343,99 points, dans un volumed’échanges en hausse par rapport aux séances précédentes de 7,13 milliards d’euros, au terme d’une séance à rebondissements.
Francfort a gagné 0,76%, l’Eurostoxx 50 1,29%. La clôture de Londres était repoussé de 30 minutes.
Après avoir ouvert en baisse et touché les 4.224 points, le CAC 40 a stabilisé son recul autour de 0,6% jusqu’en début d’après-midi.
Si la hausse d’un quart de point du principal taux directeur de la BCE était attendue, "le commentaire de Jean-Claude Trichet (le président de la BCE, ndlr), à savoir pas une agressivité trop marquée, était plutôt rassurant. Cela veut dire qu’on n’entre pas dans une phase de resserrement monétaire", a observé un vendeur d’actions parisien interrogé par l’AFP.
Dans son discours, M. Trichet a indiqué que la BCE n’avait "pas d’orientation" dans sa politique.
Si l’annonce, aux Etats-Unis, de 62.000 destructions d’emplois et d’une contraction de l’activité dans les services ont pu faire osciller l’indice pendant quelques minutes, le CAC 40 est finalement reparti à la hausse, "le marché (ayant) fait son deuil de bonnes statistiques", selon la même source.
Ce rebond technique de la Bourse, atteint alors que Paris avait clôturé mercredi à son plus bas niveau depuis juillet 2005, a "logiquement" profité aux valeurs financières, les plus touchées par la crise, et aux valeurs de la pharmacie et des télécoms, considérées comme refuge en cas de tempête.
BNP Paribas (+4,49% à 58,67 euros), Crédit Agricole (+6,01% à 13,22 euros), Société Générale (+4,89% à 56,22 euros) et Dexia (+2,88% à 9,99 euros) ont rebondi, après des propos du président du groupe Banque Populaire, Philippe Dupont, qui a affirmé aux Echos qu’il ne croyait "pas à un +credit crunch+ (resserrement du crédit, ndlr) dans la banque de détail".
Eramet (+1,95% à 509,73 euros), qui perdait jusqu’à 12% dans les premiers échanges, s’est nettement redressé après que la famille Duval eut démenti vendre des actions.
ArcelorMittal (-3,54% à 53,97 euros) et Vallourec (-6,01% à 192,67 euros) ont été attaqués pour le deuxième jour consécutif, dans un contexte où "la capacité des aciéristes à augmenter leurs prix est de plus en plus mise en doute", selon le vendeur d’actions parisien interrogé par l’AFP.
Areva (+4,08% à 769,12 euros) a bien profité de l’annonce de la construction en France d’un deuxième réacteur nucléaire de troisième génération EPR, conçu par le groupe Areva.
Air France-KLM (-2,24% à 14,40 euros) a été pénalisé par une note de Deutsche Bank, pessimistesur la capacité de la compagnie à réduire ses coûts sur sa plateforme parisienne, entraînant Aéroports de Paris (-5,47% à 55,50 euros).
Trigano (-23,77% à 10,10 euros) a été lourdement sanctionné après la publication d’un chiffre d’affaires en chute de 14% au troisième trimestre, indiquant que le groupe avait raté la saison où il vend le plus de camping-cars.
Alstom (+3,39% à 152,34 euros) est monté après l’annonce de deux contrats d’importance, pour construire une centrale thermique à vapeur en Arabie Saoudite et livrer un maximum de 180 trains régionaux à la Deutsche Bahn.
Fimalac (-4,56% à 44,75 euros) baisse, étant visé, ainsi que sa filiale Fitch Group et certains de leurs dirigeants, par une action collective lancée par un actionnaire américain qui prétend que Fimalac et Fitch auraient manqué à un devoir d’information.