La Bourse de Paris rebondit (+1,50%), rattrapage sur le secteur bancaire

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse mercredi, le CAC 40 rebondissant de 1,50% dans un marché où les investisseurs sont revenus vers les valeurs laminées ces derniers temps

PARIS, 9 juil 2008 (AFP)

mercredi 9 juillet 2008, par AFP

La Bourse de Paris a terminé en nette hausse mercredi, le CAC 40 rebondissant de 1,50% dans un marché où les investisseurs sont revenus vers les valeurs laminées ces derniers temps, et notamment le secteur financier.

L’indice parisien a progressé de 64,05 points à 4.339,66 points, dans un volume d’échanges étoffé de 6,4 milliards d’euros. Le CAC 40, qui n’a pas terminé deux séances consécutives dans la même direction depuis le 2 juillet, se rattrapait après la baisse de 1,54% enregistrée la veille.

Londres a gagné 1,64%, Francfort 1,30% et l’Eurostoxx 50 1,67%.

Ce rebond dela place parisienne était dû surtout à des questions techniques, a expliqué un vendeur d’actions à l’AFP, les investisseurs réagissant "surtout à la séance de la veille plutôt qu’à la séance du jour".

La hausse générale du marché, qui emportait principalement les valeurs financières, faisait suite à la séance de mardi à Wall Street. Le marché américain avait profité de propos rassurants de Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale américaine, qui a semblé déterminé à ne pas laisser sombrer les établissements financiers englués dans la crise du "subprime".

"En tête des hausses se trouvent Dexia, Crédit Agricole, Société Générale, soit les secteurs les plus massacrés. Le secteur automobile rebondit mais beaucoup moins", a commenté le vendeur.

"Le mouvement se fait au détriment des sociétés sur lesquelles il y aune visibilité des résultats et dites défensives", les seules à avoir progressé quand le marché était au plus bas, a ajouté la même source.

Le CAC 40 était ainsi peu sensible à la hausse des prix du pétrole mercredi, qui ont certes perdu près de 10 dollars depuis leurs sommets, et à de nouveaux signaux d’alarme sur le secteur financier. L’agence de notation Fitch a en effet placé Merrill Lynch sous surveillance négative.

Axa (+4,74% à 18,99 euros), BNP Paribas (+2,78% à 57,90 euros), Crédit Agricole (+5,28% à 12,75 euros), Dexia (+6,77% à 9,46 euros) etSociété Générale (+4,48% à 55,01 euros) ont bien contribué à la hausse du CAC 40.

Parallèlement aux propos rassurants de Ben Bernanke, le directeur de l’autorité de tutelle des deux gros refinanceurs hypothécaires américains, Freddie Mac et Fannie Mae, a indiqué que ces deux sociétés bénéficiaient "de fonds propres adéquats" pour poursuivre leur activité.

Sanofi-Aventis (-0,87% à 45,60 euros) et France Télécom (-0,07% à 20,26 euros), qui ont fait office de refuge depuis le début du mois en gagnant respectivement 3,82% et 12,47% quand le CAC 40 en perdait 9,84%, ont subi des prises de bénéfices.

Renault (+2,13% à 50,88 euros), lanterne rouge des valeurs vedettes depuis le 1er janvier, est remonté grâce à la progression de 4,3% de ses ventes mondiales au premier semestre 2008, à 1,325 million d’unités, pour une part de marché mondiale de 3,8%.

Air France-KLM (+1,71% à 15,48 euros) a annoncé mardi une nouvelle surcharge carburant en raison des cours élevés du pétrole, un "signe supplémentaire du +pricing power+ (capacité à imposer des hausses de prix, ndlr) du groupe et de la qualité de son offre", pourle cabinet Raymond James.

Carrefour (+2,41% à 34,45 euros), qui a perdu plus du tiers de sa valeur depuis le début de l’année (-36,87%) sur fond de craintes pour la consommation, publiait son chiffre d’affaires du deuxième trimestre après la clôture des échanges.

Alstom (+1,78% à 72,12 euros) grimpe alors que le contrat de fourniture d’équipements électromécaniques pour le métro de Mexico, qu’il a remporté au sein d’un consortium, représentera 330 millions d’euros pour le groupe.

Scor (+2,68% à 15,31 euros) "va réduire ses effectifs mondiaux de 200postes", sur un total de 1.600, en ayant recours "aux départs volontaires" dans le cadre d’un "plan de réduction de ses frais généraux", ont annoncé mardi les syndicats CFDT, CFTC et CFE-CGC.

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