La Bourse de Paris repartait en hausse lundi matin, le CAC 40 prenant 1,58% dans un marché tiré notamment par les valeurs financières, après les mesures annoncées par les autorités américaines...
PARIS, 14 juil 2008 (AFP)
lundi 14 juillet 2008, par AFP
La Bourse de Paris repartait en hausse lundi matin, le CAC 40 prenant 1,58% dans un marché tiré notamment par les valeurs financières, après les mesures annoncées par les autorités américaines pour soutenir Freddie Mac et Fannie Mae.
A 9H20 (7H20 GMT), l’indice vedette gagnait 64,86 points à 4.165,50 points. Le CAC 40 vient d’enchaîner six semaines consécutives de repli pour porter à 27% ses pertes depuis le début de l’année, sur fond d’inquiétudes financières, de pétrole cher, de tensions au Moyen Orient et de ralentissement économique.
Londres avançait de 1,36%, Francfort de 1,20% et l’Eurostoxx 50 de 1,14%.
La place parisienne, désertée par de nombreux investisseurs en raison de la fête nationale française, profitait du rétablissement de Wall Street vendredi en fin de séance, grâce aux espoirs d’un soutien public aux géants du refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae.
Quatre mois après avoir volé au secours de la banque Bear Stearns, les autorités américaines ont dévoilé dimanche des mesures destinées à soutenir les deux firmes, menacées d’implosion et victimes d’une vague de défiance boursière sans précédent.
Pour éviter que les deux groupes ne se retrouvent en panne de liquidités, le Trésor va ainsi augmenter "temporairement" la ligne de crédit qu’il leur consent, actuellement limitée à 2,25 milliards de dollars. Les conditions financières de cette aide n’ont pas été précisées.
La banque centrale de son côté laissera accéder les deux groupes à ses facilités de refinancement, comme peuvent depuis toujours le faire les banques commerciales et, depuis peu, les banques d’affaires.
Pour être sûr que les deux entreprises puissent continuer à jouer leur rôle, le Trésor va également recevoir le pouvoir "temporaire" d’acheter des actions des deux sociétés, "si cela devait être nécessaire".
Sur le front des fusions-acquisitions, le brasseur américain Anheuser-Busch a finalement cédé aux avances de son rival belgo-brésilien InBev, qui a relevé son prix d’achat à près de 50 milliards de dollars pour pouvoir créer le numéro un mondial de la bière, selon des informations de presse.
Côté statistiques, les investisseurs attendent la publication à 9H00 GMT de la production industrielle de mai en zone euro.
TOTAL (+0,34%à 50,36 euros) monte moins que le marché après l’annonce d’un accord de coopération entre Téhéran et le géant russe Gazprom pour le développement des champs gaziers et pétroliers iraniens, quelques jours après que le groupe français eut jugé trop risqué politiquement d’investir en Iran.
Aucune précision n’a été donnée sur les aspects financiers de l’accord, qui signale la volonté de l’Iran de se tourner vers la Russie pour le développement de ses ressources énergétiques, au moment où les entreprises occidentales se montrent hésitantes du fait des pressions surle dossier nucléaire.
BNP PARIBAS (+0,93%à 55,63 euros), CREDIT AGRICOLE (+0,61% à 11,64 euros), DEXIA (+0,95% à 8,48 euros) et SOCIETE GENERALE (+1,64% à 51,50 euros) réagissent positivement au plan de soutien aux refinanceurs hypothécaires américaines, malgré la faillite de la banque californienne Indymac.
EADS (+3,72%à 11,14 euros) s’est montré confiant sur ses chances de remporter le contrat des ravitailleurs aux Etats-Unis, espérant le voir parachevé à la fin de l’année, ou en janvier-février 2009, lors d’un séminaire ce week-end.
Par ailleurs, Boeing et Airbus, filiale d’EADS, s’apprêtent àun nouveau duel à coup d’annonces de commandes d’avions, au Salon aéronautique de Farnborough (Grande-Bretagne), qui ouvre ses portes ce lundi.
DANONE (+2,96%à 42,75 euros) grimpe grâce au relèvement par UBS de sa recommandation à "neutre", contre "vendre" auparavant, avec un objectif de cours de 46 euros.
SAFRAN (+7,29%à 13,40 euros) décolle après la signature par General Electric et Snecma (groupe Safran), sociétés mères de CFM International, d’un accord qui prolonge leur partenariat 50/50 jusqu’en 2040.
ARKEMA (+1,36%à 33,66 euros) : CECA, filiale du groupe de chimie français, a annoncé vendredi l’augmentation du prix d’un de ses produits et l’application d’une "surcharge" pour compenser l’envol des prix du chlorure de potassium et de l’énergie.