La Bourse de Paris a repris 1,26% grâce à Wells Fargo et au reflux du brut
La Bourse de Paris a terminé en rebond mercredi, le CAC 40 prenant 1,26% au terme d’une séance incertaine, marquée par de nouvelles craintes sur le secteur financier
PARIS, 16 juil 2008 (AFP)
mercredi 16 juillet 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en rebond mercredi, le CAC 40 prenant 1,26% au terme d’une séance incertaine, marquée par de nouvelles craintes sur le secteur financier mais aussi par les résultats meilleurs qu’attendu de Wells Fargo et le recul du pétrole.
L’indice vedette a gagné 51,30 points à 4.112,45 points, dans un volume d’échanges étoffé de 6,1 milliards d’euros. Le CAC 40 a ouvert en hausse, avant de retomber jusqu’à frôler la barre des 4.000 points vers 10H25 GMT, à 4.002,87 points (-1,44%), puis s’est rétabli en fin de journée.
Londres a perdu 0,41%, mais Francfort a avancé de1,21% et l’Eurostoxx 50 de 0,91%.
La place parisienne a profité de la reconstitution inattendue des stocks américains de pétrole brut, qui ont fait chuter le prix du baril de brut de près de 6 dollars à New York, favorisant la remontée d’EADS, Air France-KLM et du secteur automobile.
Autre nouvelle positive, Wells Fargo&Company, souvent perçue comme la banque américaine à la gestion la plus prudente, a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice en baisse mais supérieur aux attentes, qui a enrayé la dégringolade des valeurs financières.
Cette publication n’a cependant pas dissipé "les nombreuses questions qui tournent sur les banques et maintenant sur les assureurs, qui se sont montrés très discrets depuis le début de la crise", a expliqué à l’AFP Frédéric Rozier, conseiller de gestion chez Meeschaert.
Par ailleurs, les craintes sur les géants américains du refinancement hypothécaire Freddie Mac et Fannie Mae restent selon lui "entières", malgré les mesures de soutien annoncées par le secrétariat au Trésor et la Réserve fédérale américaine.
"On ne voit pas comment éviter une nationalisation, même si les Américains n’aiment pas ce mot. On ne va pas s’en sortiren mettant une rustine sur le Titanic", compte tenu des montants colossaux garantis par les deux sociétés, a poursuivi M. Rozier.
Le gérant de Meeschaert ne voit par conséquent "aucune raison de rebondir avant septembre", un diagnostic visiblement partagé par nombre d’opérateurs : laBourse de Paris n’a plus connu deux séances consécutives de hausse depuis le 13 juin.
Total (-2,86% à 47,25 euros), qui pèse plus de 15% du CAC 40, a limité la hausse du marché en faisant les frais du décrochage des cours du baril.
BNP Paribas (+1,65% à 54,99 euros), Crédit Agricole (+5,70% à 12,05 euros), Dexia (+4,21% à 8,41 euros) et Société Générale (+0,31% à 51,03 euros), en forte baisse dans la matinée dans le sillage de Natixis, se sont reprises après les résultats de Wells Fargo.
Axa (+0,29% à 17,27 euros) et CNP Assurances (+1,36% à 68,42 euros) ont profité du rebond de la cote malgré la dégringolade à Zurich du réassureur helvétique Swiss Re, qui a dévoilé une exposition totale de 9,6 milliards de dollars à Fannie Mae et Freddie Mac.
Capgemini (+6,79% à 37,41 euros) a bénéficié d’une note positive d’UBS,qui estime que le groupe pourrait relever ses prévisions pour 2008. Les autres valeurs technologiques, dont Dassault Systèmes (+6,94% à 38,83 euros) et Ubisoft (+6,67% à 60,12 euros), ont été tirées par les résultats d’Intel.
Gaz de France (+3,48% à 39,85 euros) et Suez (+2,89% à41,36 euros) ont monté après l’approbation de la fusion entre les deux entreprises par les actionnaires de Suez, et dans la perspective du feu vert donné par ceux de GDF.
Alstom (+8,49% à 71,71 euros) a séduit avec la publication d’un chiffre d’affaires trimestriel conforme aux attentes des analystes, et malgré une baisse dans les prises de commandes.
Peugeot (+4,63% à 30,52 euros), Renault (+7,40% à 53,86 euros) et Michelin (+4,77% à 45,73 euros) ont profité d’une vague d’achats à bon compte, après un début d’année très difficile sur fond de hausse du pétrole et de l’acier et de faiblesse de la consommation.
Natixis (-5,15% à 4,79 euros) a encore souffert après des informations de presse suggérant de nouvelles dépréciations, qui pourraient dépasser le milliard d’euros.