La Bourse de Paris fait du surplace après une autre alerte bancaire (0,00%)
La Bourse de Paris a terminé parfaitement stable mardi, le marché limitant les nouveaux dégâts causés sur le secteur financier par l’américaine Wachovia
PARIS, 22 juil 2008 (AFP)
mardi 22 juillet 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé parfaitement stable mardi, le marché limitant les nouveaux dégâts causés sur le secteur financier par l’américaine Wachovia et grâce notamment au secteur de l’énergie, avec l’envolée de Suez Environnement.
L’indice vedette a avancé de 0,12 point à 4.327,26 points, dans un volume d’échanges de 5,3 milliards d’euros, étoffé mais en nette baisse par rapport aux 10 milliards enregistrés la veille. Le CAC 40 a évolué dans une fourchette assez large, entre 4.259 et 4.332 points.
Londres a reculé de 0,74% et l’Eurostoxx 50 de 0,23%, mais Francfort a progresséde 0,28%.
"Il y avait deux indicateurs à suivre : les publications des banques -* quand elles ne sont pas bonnes l’indice baisse, comme par exemple Wachovia-, et les cours du Brent. Beaucoup considèrent qu’on est en train de casser la barre des 130 dollars à la baisse, cela libère beaucoup de pression", a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions d’une société indépendante.
Les investisseurs ont été pris entre deux feux à la Bourse de Paris. D’un côté, la banque américaine Wachovia a affiché une perte cinq fois plus lourde qu’anticipé, affectée par le passage de14,6 milliards de dollars de provisions et de charges exceptionnelles. De l’autre, les cours du pétrole tombaient sous les 130 dollars à New York.
L’euro s’est par ailleurs replié face au dollar, alors que le président de la Fed de Philadelphie a soutenu l’idée d’une hausse des tauxdirecteurs.
Deux tendances sectorielles ont régi le marché parisien.
Les valeurs bancaires, en nette souffrance face aux résultats de Wachovia mais aussi aux difficultés rencontrées par Dexia au travers de sa filiale de rehaussement de crédit FSA, se sont opposées aux valeurs liées à l’énergie, qui ont bénéficié d’un retour des acheteurs au premier jour de cotation de GDF Suez et Suez Environnement, a souligné le vendeur interrogé par l’AFP.
GDF Suez (-4,02% à 42,00 euros) a finalement terminé en baisse pour la première journée de cotation du nouvel ensemble, les analystes jugeant son potentiel de progression limité. Le titre a également pâti de la note de Standard and Poor’s, fixée à A pour la dette à long terme du nouveau groupe GDF Suez et A-1 pour celle à court terme, en baisse par rapport à la notation du groupe GDF avant la fusion-absorption avec Suez.
Suez Environnement (+29,29% à 18,10 euros) s’est envolé pour son entrée en Bourse, loin du prix d’introduction de 14 euros fixé la veille au soir, la plupart des analystes ayant fixé des objectifs de cours nettement supérieurs à ce niveau.
Veolia Environnement (+2,92% à 33,87 euros) a bénéficié du même engouement, et reprend un peu de terrain après avoir cédé plus de 44% depuis le début de l’année.
Total (+2,86% à 49,02 euros), première pondération du CAC 40, a soutenu le marché.
Dexia (-11,41% à 8,46 euros) a dégringolé, alors que Moody’s a annoncé lundi qu’elle envisageait d’abaisser la note du rehausseur de crédit Financial Security Assurance (FSA), en dépit de la ligne de crédit ouverte le mois dernier par la banque franco-belge, sa maison-mère.
"Dexia devra très certainement annoncer une levée de fonds pour faire face aux difficultés de FSA", a précisé le vendeur d’actions.
BNP Paribas (+0,43% à 63,04 euros), Crédit Agricole (-3,12% à 13,66 euros), Société Générale (-0,93% à 57,69 euros) et Natixis (-5,15% à 5,34 euros) ont souffert en plus de la perte colossale de Wachovia.
Hermès (-6,96% à 93,78 euros) a été sévèrement sanctionné malgré la hausse à deux chiffres de ses ventes au premier semestre, les investisseurs déplorant des effets de change qui incitent le groupe à viser pour l’ensemble de l’année une rentabilitéstable.
France Télécom (-3,64% à 19,08 euros) et Vivendi (-3,18% à 25,88 euros) ont pâti de l’annonce du britannique Vodafone selon lequel son chiffre d’affaires serait affecté par la crise économique.
Faurecia (+8,16% à 25,32 euros) est monté en dépit de résultats semestriels "légèrement en dessous des attentes" et d’un environnement "qui devrait se dégrader sur les prochains mois", selon le Crédit Mutuel-CIC.
Soitec (-7,95% à 3,82 euros) a enregistré sur le premier trimestre de son exercice 2008/2009 (clos fin juin) un chiffre d’affaires de 60,2millions d’euros, en baisse de 12%.