La Bourse de Paris a terminé en recul lundi, le CAC 40 perdant 1,20% dans un marché peu animé, pénalisé par la faillite de deux banques régionales américaines ce week-end
PARIS, 28 juil 2008 (AFP)
lundi 28 juillet 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en recul lundi, le CAC 40 perdant 1,20% dans un marché peu animé, pénalisé par la faillite de deux banques régionales américaines ce week-end et le net recul des valeurs automobiles.
L’indice vedette a cédé 52,73 points à 4.324,45 points, dans un volume d’échanges particulièrement faible de 3,9 milliards d’euros.
Londres a abandonné 0,75%, Francfort 1,33% et l’Eurostoxx 50 1,12%.
"C’est un marché sans couleur évidente, faute de nouvelles majeures en provenance des Etats-Unis", malgré les résultats du groupe alimentaire Kraft Foods et de l’opérateur Verizon, a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.
La place parisienne a réagi dès l’ouverture à la fermeture par le Trésor américain, pour cause de faillite, de la First National Bank of Nevada et la First Heritage Bank de Newport Beach, en Californie.
"Ces deux nouvelles faillites portent à sept le nombre de dépôts de bilan depuis le début de l’année dans le secteur bancaire et ne militent pas pour un retour rapide de la confiance des investisseurs dans le système bancaire américain", ont commenté les économistes du courtier Aurel.
Le secteur automobile a de son côté pâti de rumeurs défavorables sur le titre Michelin, la Lettre de l’Expansion affirmant que le groupe de pneumatiques "dévoiler(ait) mercredi qu’il n’a pas tenu les objectifs financiers du semestre".
Enfin, selon le vendeur d’actions, les opérateurs"restent très vigilants sur l’évolution des prix du pétrole", dont la baisse explique en grande partie le rebond des indices boursiers depuis le 15 juillet. Parti en hausse dans la matinée, le baril de brut s’est ensuite stabilisé, avant de réaccélérer en fin de séance.
BNP Paribas (-2,15% à 63,41 euros), Crédit Agricole (-3,50% à 13,80 euros), Dexia (-2,41% à 8,49 euros) et Société Générale (-3,09% à 59,31 euros) ont souffert des annonces des banques régionales américaines et du lancement par l’allemande IKB de son augmentation de capital.
Michelin (-4,83% à 45,49 euros), Peugeot (-3,35% à 32,36 euros) et Renault (-2,97% à 55,13 euros) ont reculé après l’abaissement de ses prévisions de ventes mondiales par Toyota, et des informations de presse sur Michelin.
EDF (+1,51% à 55,17 euros) a bénéficié d’une note positive d’Oddo, quirecommande d’"accumuler" le titre, estimant que l’action de l’électricien pourrait profiter de la fin des incertitudes sur les acquisitions du groupe.
Carrefour (-2,51% à 34,12 euros) a mal réagi au changement de statut de gouvernance du groupe de distribution, qui devrait laisser au directeur général José Luis Duran les coudées plus franches pour appliquer son nouveau "plan d’action".
Schneider Electric (-2,18% à 68,73 euros) a acquis le canadien Xantrex, spécialiste du marché des onduleurs, pour 262 millions d’euros.
Air France-KLM (-2,20% à 16 euros) s’est replié dans le sillage de Ryanair, la compagnie à bas coût irlandaise ayant annoncé une baisse de 85% de son bénéfice net ajusté au premier trimestre et une perte nette de 90,4 millions d’euros.
EADS (-4,47% à 12,19 euros) n’a guère profité de l’annonce d’une lettre d’intention d’Emirates pour l’achat de 60 avions Airbus supplémentaires.
Altran (-4,51% à 5,72 euros) a nettement reculé en dépit d’un chiffre d’affaires de 422,6 millions d’euros au deuxième trimestre, en hausse de 6,9% sur un an, dans le haut des attentes du marché.
Areva (+0,41% à 742 euros) a reçu une commande en Inde de 40 millions d’euros pour la fourniture d’un poste électrique à l’aéroport Indira Gandhi de New Delhi.
Haulotte Group (-10,38% à 7,94 euros) a dégringolé après avoir lancé un avertissement sur ses résultats annuels et publié des chiffres moins bons que prévu au premier semestre.