La Bourse de Paris se repliait nettement mardi matin, le CAC 40 cédant 1,14% et pâtissant de la forte baisse des valeurs financières après l’appel au marché de Merrill Lynch
PARIS, 29 juil 2008 (AFP)
mardi 29 juillet 2008, par AFP
La Bourse de Paris se repliait nettement mardi matin, le CAC 40 cédant 1,14% et pâtissant de la forte baisse des valeurs financières après l’appel au marché de Merrill Lynch, tandis qu’Alcatel-Lucent montait.
A 9H35 (7H35 GMT), l’indice vedette perdait 49,50 points à 4.274,95 points, au lendemain d’une baisse de 1,20%.
Londres abandonnait 0,80%, Francfort 1,24% et l’Eurostoxx 50 1,31%.
La place parisienne souffre de la rechute du secteur financier, au lendemain d’un rapport inquiétant du Fonds monétaire international sur la crise des "subprime" et d’une nouvelle augmentation de capital de la banque d’affaires américaine Merrill Lynch.
La firme, qui a déjà récolté 15,3 milliards de dollars depuis l’automne, va lever 8,5 milliards de dollars supplémentaires. Si la réponse du marché devait être positive, la banque d’affaires s’accorde le droit d’augmenter le volume de l’opération de 1,3 milliard de dollars.
Une telle émission de 9,8 milliards de dollars représenterait 40% de la capitalisation boursière actuelle du groupe (24 milliards).
Par ailleurs, les cours du brut poursuivaient leur hausse mardi dans les échanges électroniques en Asie, dans un marché qui restaittoutefois préoccupé par les signes de ralentissement de la demande.
Côté statistiques, les chiffres provisoires de l’inflation en juillet seront diffusés dans différents Etats régionaux allemands. Aux Etats-Unis, l’indice de confiance des consommateurs de juillet sera annoncé à 14H00 GMT.
BNP PARIBAS (-3,56%à 61,15 euros), CREDIT AGRICOLE (-5,29% à 13,10 euros), DEXIA (-4,24% à 8,13 euros) et SOCIETE GENERALE (-4,23% à 56,75 euros) pèsent sur le marché, après avoir déjà souffert lundi de la faillite de deux banques régionales américaines.
ALCATEL-LUCENT (+4,44%à 4 euros) évolue en tête des valeurs vedettes après avoir annoncé le départ de ses deux principaux dirigeants d’ici à la fin de l’année, et bien que le groupe ait très fortement creusé ses pertes au deuxième trimestre, à -1,102 milliard d’euros.
GDF Suez (-0,37%à 40,06 euros) aurait proposé à Gas Natural de prendre conjointement le contrôle de l’électricien espagnol Union Fenosa, après l’achat de la part de 45% mise en vente par le groupe de BTP ACS, selon le journal Expansion.
SAINT-GOBAIN (-1,77%à 37,70 euros) recule au lendemain de l’abaissement par Fitch de la note à long terme du groupe de construction et de matériaux, à "BBB+" contre "A-", en raison notamment du fort niveau d’investissement du groupe.
CLARINS (+0,02%à 55,41 euros) résiste malgré la baisse de ses ventes semestrielles et l’annonce qu’il vise désormais une croissance annuelle dans le bas de ses prévisions, en raison d’un environnement et d’effets de changes défavorables, qui "affecteront" aussi ses résultats.
VALEO (+0,68%à 20,80 euros) a dégagé un bénéfice net de 100 millions d’euros au premier semestre 2008, en hausse de 40,8% sur un an.
ATOS ORIGIN (+2,00%à 35,67 euros) a plus que doublé son bénéfice net au premier semestre, à 124,7 millions d’euros, et a relevé son objectif annuel de croissance organique du chiffre d’affaires à plus de 5%, contre 4% précédemment annoncé.
KLEPIERRE (-6,14%à 27,30 euros) va acheter, au côté d’un fonds de pension néerlandais (ABP), le numéro un scandinave des centres commerciaux, Steen&Strøm, pour un montant total de 2,7 milliards d’euros, dette comprise. Le montant de l’investissement pour Klépierre est de l’ordre de 600 millions d’euros.
ALTEN (+1,75%à 24,97 euros) a enregistré sur les six premiers mois de l’année un chiffre d’affaires en progression de 24,4%, qui l’a incité à revoir à la hausse son objectif de croissance interne pour l’ensemble de l’année. Le CM-CIC a salué "un excellent premier semestre, comme d’habitude".
SOPRA (+1,58%à 50 euros) a publié un chiffre d’affaires en hausse de 15,1% au deuxième trimestre, à 280,9 millions d’euros, traduisant une accélération de la croissance, et a confirmé ses prévisions 2008 sans toutefois les chiffrer.