La Bourse de Paris finit quasi-stable (-0,09%) entre pétrole et financières
La Bourse de Paris a terminé quasiment à l’équilibre, le CAC 40 cédant finalement 0,09%, dans un marché temporairement revigoré par un bon indice de confiance aux Etats-Unis
PARIS, 29 juil 2008 (AFP)
mardi 29 juillet 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé quasiment à l’équilibre, le CAC 40 cédant finalement 0,09%, dans un marché temporairement revigoré par un bon indice de confiance aux Etats-Unis, mais largement handicapé par le nouveau repli des valeurs financières.
L’indice vedette a perdu 3,96 points à 4.320,49 points, dans un volume d’échanges de 5,3 milliards d’euros et au cours d’une séance à rebondissement, le CAC 40 cédant jusqu’à 1,54% en fin de matinée et gagnant jusqu’à 0,50% trois-quart d’heures avant la clôture.
Londres a progressé de 0,12%, Francfort de 0,75% et l’Eurostoxx 50 de 0,35%.
Le CAC 40 s’est brusquement repris en milieu d’après-midi, après la publication d’un indice de confiance des consommateurs américains de l’institut Conference Board en hausse à 51,9 points, contre 51 points en juin et 50 points attendu.
"Le marché a peut-être surréagit avec des volumes faibles", a observé un vendeur d’actions parisien, alors que le CAC 40 était à ce moment-là en net repli, confirmé avec la publication de mauvais chiffres pour l’immobilier américain.
Le nouveau recul des cours du pétrole a en revanche bien soutenu l’indice, entraînant "des rebalancements de portefeuille avec plus d’appétit pour les titres plus cycliques (sensibles à la conjoncture, ndlr) ou liés à la consommation", selon le vendeur d’actions.
Le rebond de la Bourse de Paris a toutefois été handicapé par le poids des valeurs financières, de nouveau attaquées après les difficultés de la banque américaine Merrill Lynch, qui a annoncé une nouvelle augmentation de capital de 8,5 milliards d’euros.
"Cela redonne un éclairage très négatif sur la capacité des banques à publier des informations fiables sur leurs comptes, surtoutà l’approche des publications des banques françaises la semaine prochaine", a constaté la même source.
Vallourec (+6,11% à 187,95 euros) a pris la tête des hausses des valeurs vedettes à l’approche de ses résultats jeudi, alors que le titre avait bien baissé depuis un plus haut del’année atteint le 30 juin.
BNP Paribas (-1,76% à 62,29 euros), Crédit Agricole (-2,25% à 12,99 euros), Dexia (-1,18% à 8,39 euros) et Société Générale (-3,39% à 57,30 euros) ont pesé sur le marché, après avoir déjà pâti lundi de la faillite de deux banques régionales américaines.
Alcatel-Lucent (+2,09% à 3,91 euros) a finalement terminé en hausse, les investisseurs ayant privilégié l’annonce du départ des deux principaux dirigeants du groupe, bien accueilli, à la publication d’une perte nette très inférieure aux attentes.
Air France-KLM(-2,69% à 16,43 euros) a été porté par l’annonce des discussions de fusion ouverte entre les compagnies aériennes britannique et espagnole British Airways et Iberia.
CapGemini (+5,50% à 40,86 euros), Dassault Systemes (+4,01% à 42,23 euros), Alten (+3,55% à 25,41 euros) et Sopra Group (+1,18% à 49,80 euros) ont profité d’un regain de faveur pour le secteur technologique après les résultats supérieurs aux attentes de l’allemand SAP.
Atos Origin (+3,37% à 36,15 euros) a plus que doublé son bénéfice net au premier semestre, à 124,7 millions d’euros, et a relevé son objectif annuel de croissance organique du chiffre d’affaires à plus de 5%, contre 4% précédemment annoncé.
Klépierre (-11,04% à 25,95 euros) a été sanctionné après avoir annoncé l’acquisition, au côté d’un fonds de pension néerlandais (ABP), du numéro un scandinavedes centres commerciaux, Steen&Strøm, pour un montant total de 2,7 milliards d’euros, dette comprise. Le montant de l’investissement pour Klépierre est de l’ordre de 600 millions d’euros.