La Bourse de Paris a gagné 1,85%, aidée par les bancaires et les résultats
La Bourse de Paris a terminé en nette hausse mercredi, le CAC 40 prenant 1,85% et profitant d’une nouvelle action concertée des banquiers centraux, du raffermissement du dollar et des résultats
PARIS, 30 juil 2008 (AFP)
mercredi 30 juillet 2008, par AFP
La Bourse de Paris a terminé en nette hausse mercredi, le CAC 40 prenant 1,85% et profitant d’une nouvelle action concertée des banquiers centraux, du raffermissement du dollar et des résultats d’ArcelorMittal et LVMH.
L’indice vedette a grimpé de 80,06 points à 4.400,55 points, dans un volume d’échanges de 5,1 milliards d’euros.
Londres a gagné 1,91%, Francfort 0,96% et l’Eurostoxx 50 1,38%.
L’annonce des banques centrales européenne, américaine et suisse "a soutenu les valeurs financières en répondant à une inquiétude réelle, puisqu’il y a toujours des problèmes sur le marché interbancaire", a expliqué à l’AFP Bertrand Lamielle, directeur de la gestion actions chez B*Capital.
Les trois institutions ont dévoilé mercredi une série de mesures pour prolonger ou étoffer les mesures techniques décidées ces derniers mois pour lutter contre la crise du crédit, en étendant les facilités de refinancement consenties aux banques.
La place parisienne a également bénéficié de la stabilisation des cours du brut, qui desserre "un noeud coulant mortel" pour l’économie mondiale et s’accompagne d’une remontée du billet vert, favorable aux exportateurs européens, a souligné Jean-Paul Pierret, stratégiste de Dexia.
Par ailleurs, deux jours avant la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain, le cabinet ADP a estimé que le secteur privé avait créé 9.000 emplois en juillet aux Etats-Unis, alors que les économistes tablaient sur 60.000 suppressions de postes.
"Cette étude alimente le rebond mais il faut la prendre avec des pincettes", l’enquête ADP n’annonçant pas toujours les chiffres officiels, a averti Bertrand Lamielle, qui maintient "un scénario de croissance faible" dans la première économie mondiale.
ArcelorMittal (+8,27% à 57,71 euros) a signé la plus forte hausse des valeurs vedettes après avoir dégagé un bénéfice net supérieur aux attentes au premier semestre, accompagné de prévisions jugées "remarquables" par RBS.
LVMH (+5,01% à 71,44 euros) arassuré sur son activité, avec une hausse de son bénéfice net de 7% au premier semestre. Le groupe a confirmé son objectif annuel malgré une conjoncture "préoccupante" et des effets de changes défavorables qui atteignent des "records".
Michelin (-2,70% à 42,96 euros) a déçu enannonçant une baisse de 1,6% de son bénéfice net au 1er semestre, et inquiété en évoquant une hausse des matières premières "quasiment sans précédent", qui devrait peser sur ses résultats annuels.
EADS (-4,89% à 12,05 euros) s’est replié après l’annonce de résultats semestriels inférieurs aux attentes des analystes, affectés par la faiblesse du dollar et le coût des derniers retards du programme de l’A380, le gros porteur d’Airbus.
Sanofi-Aventis (+0,75% à 47,30 euros) a subi deux décisions défavorables d’un tribunal allemand sur la commercialisation d’une forme de la molécule clopidogrel. Le laboratoire français a annoncé qu’il allait faire appel dans sa volonté de protéger son anti-coagulant vedette Plavix.
Thalès (-2,07% à 36,86 euros) a publié un résultat opérationnel courant en baisse de 6% pour le premier semestre, en raison d’effets de changes négatifs et d’un recul dans l’activité sécurité, mais a confirmé ses objectifs pour l’année.
Rhodia (+18,36% à 12,38 euros) s’est envolé, salué pour ses résultats solides au 2e trimestre et pour sa stratégie de hausse des prix de vente. "Tout le monde attendait des chiffres tellement bas que c’est le contre-coup parfait", a commenté Bertrand Lamielle.
Legrand (-1,37% à 15,80 euros) a publié un bénéfice net en hausse de 19,4% pour le premier semestre. Le groupe a néanmoins revu en baisse sa prévision de croissance des ventes pour 2008 "à près de 7% hors effet de change" contre 7% à 9% prévus jusque là.
Rémy Cointreau (-5,17% à 32,13 euros) a lancé un avertissement sur son résultat opérationnel courant, qui ne devrait pas progresser en 2008/2009.
Belvédère (-46,80% à 29,80 euros), placé sous procédure de sauvegarde le 16 juillet, a dégringolé à la reprise de sa cotation, reflet des inquiétudes des investisseurs sur l’avenir du groupe.