La Bourse de Paris en net repli (-1,33%), en l’absence de chiffres majeurs
La Bourse de Paris était en net repli jeudi matin, le CAC 40 cédant 1,33%, dans un marché qui, faute de chiffres économiques majeurs, se focalisait sur les rumeurs et la remontée du pétrole.
PARIS, 21 août 2008 (AFP)
jeudi 21 août 2008, par AFP
La Bourse de Paris était en net repli jeudi matin, le CAC 40 cédant 1,33%, dans un marché qui, faute de chiffres économiques majeurs, se focalisait sur les rumeurs et la remontée du pétrole.
L’indice vedette parisien perdait 58,21 points à 4307,66 points, alors qu’il était parvenu à rebondir mercredi de 0,76% après sa chute de mardi.
Londres reculait de 1,12%, Francfort de 1,50% et l’Eurostoxx 50 de 1,56%.
La place parisienne n’était pas encouragée par le rebond de Wall Street, soutenu par les solides performances trimestrielles du groupe informatique Hewlett Packard (HP). Après un début de séance hésitant, le Dow Jones a finalement gagné 0,61% et le Nasdaq 0,20%.
En l’absence de publications importantes de résultats d’entreprises, "nous sommes dans une période de parenthèse où, faute de chiffres, ce sont les rumeurs de marché qui dominent", aexpliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien.
Ainsi, le secteur financier demeure une source de fragilité pour le marché.
Les deux organismes de refinancement hypothécaire, Fannie Mae et Freddie Mac, ont de nouveau été fuis sur les marchés américains, devant la persistance de rumeurs d’un sauvetage prochain par les pouvoirs publics.
De plus, selon le Financial Times, Lehman Brothers a mené des discussions secrètes avec des investisseurs sud-coréens et chinois début août pour leur vendre jusqu’à 50% de ses actions, sans parvenir à un accord.
Par ailleurs, la remontée des cours du pétrole au-dessus de 116 dollars le baril, alimentée par la chute continue des stocks américains d’essence et les tensions Russie-Pologne sur le bouclier anti-missile américain, ravive les craintes d’inflation accélérée et de consommation réduite.
Dans ce contexte, tout signe supplémentaire du ralentissement des économies européennes et américaines sera guetté, tout d’abord avec une première estimation de l’indice composite PMI pour le secteur manufacturier et les services de la zone euro, publiée à 10H30 (08H30 GMT).
En France, l’indice PMI composite a baissé à 47 points en août.
Du côté des Etats-Unis, sont attendus à 16H00 (14H00 GMT) l’évolution de l’activité industrielle dans la région de Philadelphie et l’indice composite de l’activité économique, censé préfigurer l’évolution dela conjoncture dans les six prochains mois.
GEMALTO (+7,46%à 26,64 euros) est recherché après l’annonce d’un résultat net plus que doublé au premier semestre à 63 millions d’euros. Son chiffre d’affaires a augmenté de 4% à 791 millions d’euros et le fabricant de cartes à puces a maintenu son objectif de marge d’exploitation ajustée de 10% pour 2009.
BNP PARIBAS (-1,82%à 57,34 euros), SOCIETE GENERALE (-1,12% à 60,94 euros), DEXIA (-2,27% à 8,62 euros) et CREDIT AGRICOLE (-1,50% à 13,14 euros) sont de nouveau sous pression face au regain d’inquiétudes sur l’état de santé du secteur bancaire.
AIR FRANCE-KLM (-3,39%à 15,67 euros) pâtit du renchérissement du pétrole et de l’accident d’un avion de Spanair qui a fait 153 morts mercredi après-midi à l’aéroport de Madrid.
NATIXIS (-2,74%à 5,69 euros) a vu son plan d’augmentation de capital contesté par un deuxième fonds d’investissement américain. Capital Greenlight et Royal Capital Management jugent que cette opération menace les intérêts des actionnaires minoritaires.
ARCELORMITTAL (+0,60%à 52,15 euros), qui avait déjà tiré la cote mercredi, est la seule valeur de l’indice vedette parisien dans le vert.
RHODIA (-1,30%à 12,19 euros) a rejeté les accusations de la société Invista, qui a déposé plainte contre Rhodia et l’américain DuPont pour détournement de technologie.
LAFARGE (-3,20%à 77,78 euros) dévale en queue du CAC 40, alors que son concurrent suisse Holcim a vu son bénéfice net tomber de 53,2% à 1,338 milliard de francs suisses au premier semestre.