Financement des PME : le Conseil d’Analyse Economique (CAE) fait 11 propositions

Le Conseil d’analyse économique (CAE), qui conseille le gouvernement sur sa politique économique, a fait mercredi onze propositions pour lever les barrières au financement des PME

PARIS, 5 nov 2008 (AFP)

mercredi 5 novembre 2008, par AFP

Le Conseil d’analyse économique (CAE), qui conseille le gouvernement sur sa politique économique, a fait mercredi onze propositions pour "lever les barrières" au financement des PME, dans un contexte où le recours au crédit bancaire se raréfie en raison de la crise.

Dans un rapport, remis mardi aux secrétaires d’Etat aux PME, Hervé Novelli, et à la Prospective, Eric Besson, le CAE insiste notamment sur la nécessité d’augmenter les apports de fonds propres des entreprises et de faciliter les mécanismes de financement par la dette.

Du fait de la crise, les entreprises "connaissent unecrise de liquidité, qui va se doubler d’une crise de solvabilité", soulignent les auteurs du rapport.

"Ce qui va manquer (aux PME, ndlr) dans les mois qui viennent, ce sont les fonds propres", a expliqué Grégoire Chertok, l’un des auteurs du rapport.

Face à ce déficit de fonds propres, le Conseil préconise de "flécher vers les PME" une partie du fonds stratégique d’intervention de 100 milliards d’euros mis en place par le président Nicolas Sarkozy.

Il souhaite également, afin de favoriser l’investissement des particuliers en direction des petites et moyennes entreprises, déplafonner les mécanismes d’incitation fiscale, comme celui de réduction de l’ISF mis en place dans la loi TEPA, et réorienter l’épargne de l’assurance-vie en direction des PME.

Par ailleurs, les PME françaises souffrent actuellement d’une "réticence des banquesà les financer par la dette", exacerbée par la crise, note le rapport.

Pour pallier cette difficulté, le CAE recommande de "profiter de la crise pour proposer un +new deal+ aux banques", destiné à "assouplir le monopole du crédit", en développant notamment l’affacturage ou le capital-risque.

Il souligne également la nécessité d’une réforme du droit des faillites pour accorder une "meilleure protection des créanciers" en cas de défaillances d’entreprises.

Enfin, le Conseil insiste sur l’importance de mettre en place un véritable "partenariat entreles pouvoirs publics et les banques" pour notamment s’assurer que le fonds de financement et de recapitalisation des banques de 360 millions d’euros mis en place par l’Etat serve bien au développement du crédit aux entreprises.

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