Banque : L’Islamic Bank of Qatar veut s’implanter en France
L’Islamic Bank of Qatar envisage de s’associer à la Caisse d’Epargne ou à la Banque Postale pour proposer une offre bancaire islamique à une clientèle de particuliers, a-t-on appris jeudi.
PARIS, 27 nov 2008 (AFP)
jeudi 27 novembre 2008, par AFP
L’Islamic Bank of Qatar envisage de s’associerà la Caisse d’Epargne ou à la Banque Postale pour proposer une offre bancaire islamique à une clientèle de particuliers, a-t-on appris jeudi.
S’exprimant mercredi lors d’un forum sur la finance islamique organisé par la chambre de commerce franco-arabe, Jean-Marc Riegel, un représentant de l’Islamic Bank of Qatar, a indiqué qu’il espérait voir s’ouvrir une succursale en France d’ici 2010.
Selon lui, l’Islamic Bank of Qatar souhaite proposer une offre de finance islamique dans deux domaines, le financement du logement et de la retraite et pourrait s’associer pour cefaire à un grand réseau de distribution, comme la Banque Postale ou de la Caisse d’Epargne.
La France pourra également bénéficier, par cet intermédiaire, des fonds originaires du Qatar, a-t-il fait valoir, précisant que cette banque dispose d’un "vaste réseau de clients privés etinstitutionnels qui souhaitent investir en France, principalement dans l’immobilier, les infrastructures et l’énergie".
La ministre française de l’Economie, Christine Lagarde, a déclaré mercredi à l’ouverture du forum qu’un groupe d’experts mis en place par ses services publierait d’ici à la fin de l’année une instruction fiscale afin de permettre notamment l’émission d’obligations islamiques en France.
"Les banques qui souhaitent réaliser des opérations conformes aux dispositions de la Charia, le territoire français est évidemment prêt à les accueillir", a-t-elle ajouté.
Selon une étude de l’agence Moody’s publiée jeudi, les banques islamiques du Golfe ont mieux résisté à la crise en raison de leur observance des règles de la finance islamique qui les a protégées contre des investissements hasardeux.
La loi islamique (Charia) proscrit le prêt à intérêt et le commerce de certaines marchandises. En outre, toute transaction doit reposer sur un actif tangible.
D’après un rapport rédigé par les professeurs Olivier Pastré et Elyès Jouini, la France pourrait, au prix de dix réformes techniques, attirer à elle 100 milliards d’euros, alors que le marché financier islamique est estimé à 700 milliards de dollars en 2008.