Crise financière : Le FMI est maintenant pessimiste, un bon signe ?
Crise : Le FMI est pessimiste, le présentation de son rapport sur la stabilité financière mondiale présente une crise encore plus étendue.
vendredi 24 avril 2009, par Frédéric S.
FMI, réévalue la crise à la hausse
Le FMI à revu à la hausse mardi son évaluation de la crise financière mondiale. Le chiffre faramineux de 4 054 milliards de dollars (période été 2007 à aujourd’hui) est donc évoqué en comptant les 2712 milliards de dépréciation d’actifs pour les Américains, 1193 milliards pour l’Europe et 149 milliards pour le Japon. Une estimation assez atypique qui considère que les Etats-Unis, l’Europe et le Japon représente le monde !
FMI, les banques peinent !
Le FMI indique que "Le ralentissement de l’activité économique pèse encore plus lourdement sur les bilans des banques, dont les actifs continuent de se dévaloriser, compromettant ainsi leurs ratios de fonds propres et l’ouverture de nouveaux crédits". Sur l’ensemble du bilan l’institution estime que les banques supporteront 60 % du package.
Les analystes du fonds restent sur leurs positions, "La détérioration du crédit pourrait considérablement s’aggraver pour les banques européennes en particulier, y compris par le biais de leur exposition à l’Europe émergente".
FMI, nationalisation des banques
Du fait de "l’incapacité actuelle (de certaines banques) d’attirer des capitaux privés" le fonds préconise "une prise de contrôle provisoire par l’Etat peut être nécessaire, mais seulement avec l’intention de restructurer l’institution pour la faire revenir au secteur privé aussi rapidement que possible".
Pour revenir à des niveaux de fonds propres adéquats, les banques américaines et européennes vont devoir rassembler 275 milliards et 600 milliards de dollars de capitaux selon l’organisation.
FMI, un avis de plus en plus critiqué
Aucun expert financier ou économiste n’a vraiment vu arriver la crise financière, telle qu’elle est actuellement. Tous les analystes se sont "plantés", les uns après les autres. Le FMI, le premier. En effet, le FMI prévoyait encore de la croissance mi-2008, pour 2009, alors que la crise financière faisait déjà rage aux USA depuis 2007.
Cette crise que nous n’avons jamais connue, personne ne peut dire vraiment comment nous pouvons en sortir, ni comment nous en sortirons... alors le pessimisme du FMI fait sourire, à l’heure où une majorité d’acteurs économiques montre que nous sommes avant tout dans une crise d’attente, où les consommateurs attendent que cela aille mieux... Dire que l’avenir est noir est bien, quand cela est vrai, mais quand on ne sait pas vraiment, ne rien dire serait sans doute plus pertinent.