Banque : Société Générale de nouveau dans la tourmente ?
La Société Générale est de nouveau dans la tourmente, une information parue dans la presse indiquerait une perte de 10 milliards d’euros pour le groupe. La Société Générale dément...
mardi 28 avril 2009, par Frédéric S.
Société Générale, dépréciations d’actifs
La Société Générale s’est de nouveau mise sur la défensive, par rapport aux 5 ou 10 milliards d’euros qu’aurait perdu le groupe, selon un article de presse paru dans le quotidien Libération.
Officieusement, cette perte potentielle viendrait d’une dépréciation d’actifs douteux de produits européens (et non des subprime Américains) devenus invendables depuis le début de la crise. Un portefeuille d’une valeur comptable initiale de 11,5 milliards d’euros qui n’en vaudrait que 5,4 milliards.
Officiellement, la SG confirme qu’elle n’a pas de pression particulière pour vendre ces actifs qui arriveront à échéance d’ici 3 à 4 ans.
Le quotidien Libération soutient cette hypothèse de perte, en citant un analyste : ces actifs "ne valent rien". Ce point pourrait conduire la banque à afficher jusqu’à 10 milliards de pertes.
Certes, mais personne ne sait à ce jour combien vaudra un portefeuille dans 2 à 3 ans... Les analystes ne sont pas toujours les meilleures sources, la crise financière aura au moins permis de rendre ce point clair.
Cette polémique autour de possibles pertes intervient à un moment clé pour le groupe qui présentera ses chiffres du premier trimestre le 7 mai en vu de l’assemblée générale du 19 mai prochain.
Société Générale, de quoi s’interroger ?
La société Générale se retrouve donc une fois de plus dans la tourmente, un an après l’affaire Kerviel, de quoi être dubitatif ou du moins s’interroger, sur les processus de gestion de la banque.
En ce qui concerne les politiques, Christine Lagarde dénonce les accusations proférées à l’égard de la banque et parle « d’amalgame de chiffres déjà connus » cependant François Fillon à l’occasion de son déplacement à Mulhouse consacré au plan de relance de l’économie et au contrat de transition professionnelle souligne que les banques françaises ont fait le travail de nettoyage nécessaire mais qu’il pouvait y avoir encore de mauvaises surprises.
Société Générale : le doute subsite...
Voila le constat, les hommes politiques ne savent pas ou plus, les pertes de la Société Générale (dépréciation en moyenne de 29% de ce portefeuille) laissent planer un doute sur de futures mauvaises nouvelles à venir.
Au lieu de combattre l’opacité des paradis fiscaux, il faudrait dans un premier temps remettre à plat le système et jouer au moins une fois, la carte de la franchise. Si la presse gagne ses lettres de noblesse à dévoiler des scandales financiers, il ne faudrait pas non plus rechercher à tout prix à noircir la situation, en réduisant à 0, par anticipation, des portefeuilles d’actifs non encore mis sur le marché.