Emprunt Sarkozy 2010 : Les Français majoritairement contre, selon un sondage BVA-BPI

Emprunt Sarkozy 2010 : Le sondage communiqué mercredi 8 juillet par BVA-BPI indique que les Français restent dubitatifs face à l’offre de l’état ...

mercredi 8 juillet 2009, par Frédéric S.

Emprunt Sarkozy : Sondage BVA-BPI pour les Echos et France Info

Les résultats du sondage BVA-BPI sur l’emprunt national prévu pour 2010 marquent le doute sur la confiance des citoyens envers cette solution de relance de l’économie. En effet, 55% de Français affirment ne pas soutenir l’initiative du grand emprunt, alors que 36% ont un avis positif sur la question, 9% des sondés ne se prononcent pas.

En terme de CSP, les ouvriers et employés y sont le plus hostiles (61%), devant les CSP+ (cadres supérieurs, professions libérales) qui le rejettent à 59%.

Globalement, 58% des sondés ont une position négative envers la politique économique du gouvernement, contre 36% qui la soutiennent, soit toutefois une hausse de trois points en un mois.

Enfin, 66% des Français ne sont pas d’accord avec l’idée d’un relèvement de l’âge de la retraite, contre 31% qui approuveraient une telle mesure.

Source : BVA-BPI -* Sondage réalisé les 3 et 4 juillet derniers, auprès d’un échantillon de 1.008 personnes âgées de 15 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, pour le compte du quotidien Les Echos et France Info.

Emprunt Sarkozy 2010, le déficit au centre des inquiétudes

Lancer un grand emprunt national, c’est également creuser encore davatange le déficit de l’Etat pour un résultat incertain. C’est bien sur ce point que les réserves sont les plus fortes.

Les Français ne sont pas dupes. Le déficit de l’Etat devra bien être financé par, tôt ou tard, une augmentation des recettes de l’Etat. Si le retour à une économie dynamique capable d’absorber le gouffre de la dette se fait trop longtemps attendre, les contribuables devront bien finir par en payer le prix.

L’emprunt national est un paradoxe à lui-seul pour les contribuables. Plus l’Etat emprunte, plus les remboursements de la dette seront élevés, et les Français seront, directement ou indirectement plus soumis à contribution.

Ne pas souscrire à cet emprunt, c’est paradoxalement ne financer que la dette de l’Etat, y souscrire ce sera au moins récupérer une partie de ses impôts tout en participant au projet de relance par l’investissement, que l’on ait des doutes, ou pas, sur son bien-fondé.

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