Banques : Des résultats bien meilleurs qu’attendus !
La crise financière laissait penser que les résultats des banques auraient été laminés. En situation délicate, il y a quelques mois encore, les banques affichent des résultats plus que surprenants, à se demander si le tableau n’aurait pas été plus noirci que de raison...
mercredi 5 août 2009, par FranceTransactions.com
Banques : Qui a parlé de crise ?
Les banques commencent à publier leurs résultats du premier semestre. Des résultats bien meilleurs qu’attendus par les analystes économiques. En effet, pour certaines, les bénéfices nets recommencent à être comptabilisés en milliards, un bon signe... qui ressemble à un retour à la situation d’avant crise.
Bonne chose que le retour en grâce des banques, même si cette remise en forme peut paraître bien rapide, laissant quand même à penser que la situation n’était pas si délicate que cela... Ou alors le plan de relance a été d’une efficacité extrême.
A la lecture de ces montants de bénéfices, les épargnants se demanderont sans doute si les erreurs du passé ne sont pas de nouveau de retour.
| Banques | Résultats 1er semestre 2009 |
|---|---|
| AXA | + 1 300 millions d’euros |
| Barclays | + 1 888 millions de Livres |
| BNP Paris | + 1 606 millions d’euros |
| CIC | + 267 millions d’euros |
| Société Générale | + 31 millions d’euros |
Parmi les points soulevés, à l’origine de la crise, ces systèmes de rémunération des traders, sans corrélation avec la création de valeur dans l’économie réelle, mais basé purement sur des plus-values comptables, les bonus.
Banques : Les bonus déjà de retour ? Bien-sûr, mais alors à l’abri des regards !
Les profits des banques devraient commencer à donner des complexes aux banquiers et les inciter à faire profil bas, une si belle réussite en ces temps de crise profonde.
A l’origine de la crise, les banques et établissements financiers ont bénéficié, au plus fort de la chute des places financières, d’un plan de relance sans précédent. D’autres secteurs économiques ont été moins directement impactés par cette crise au départ, et n’ont donc bénéficié d’aucune aide. Ces dernières se retrouvent maintenant pleinement affectées par le ralentissement économique. Une situation qui devrait ajouter quelques rancœurs vis à vis des banques, un sentiment de traitement bien veillant pour ces établissements financiers, tout de même à l’origine du carnage économique actuel. Il ne faudrait pas non plus que les bonus refassent surface, pour que la colère monte.
Ainsi, aux USA, les établissements financiers de courtage affichent de nouveau des niveaux de bénéfices d’avant-crise, et la politique de rémunération variable a déjà resurgit, laissant penser que tout recommence comme avant... à moins que le ras-le-bol des particuliers américains ne fasse changer la tendance.
En France, rien de bien vraiment différent. Selon le quotidien Libération, ce ne serait pas moins d’1 milliard d’euros qui serait provisionné cette année pour affectation de primes aux salariés de la banque. Rappelons tout de même, que BNP Paribas a reçu des aides de l’Etat et a diminué ses effectifs. Effectivement, la roue tourne, mais toujours dans le même sens alors...