Banque / Taxation des bonus : Mme Lagarde présente la facture aux banques
Banque / Taxation des bonus : Christine Lagarde transmet le texte de loi sur la taxe au Conseil d’Etat, grincements de dents dans le secteur bancaire...
mardi 12 janvier 2010, par Frédéric S.
Taxation des bonus : Attente de validation par le Conseil d’Etat
Annoncée en décembre 2009, la taxation des bonus des traders est transmise au Conseil d’Etat. Cette nouvelle taxation incluse dans un projet de loi de finances rectificative vise à imposer les banques et les sociétés d’investissement d’un impôt exceptionnel de 50 % concernant les bonus des traders au-delà de 27.500 € annuel, touchant ainsi environ 2 500 salariés en France.
Taxation des bonus : 360 millions d’€ de recettes pour l’Etat en perspective !
Dans les colonnes du quotidien « Le Figaro », la ministre de l’économie, Christine Lagarde à indiqué que ce processus rapportera 360 millions d’€ dont 270 millions alimenteront le Fonds de garantie des dépôts pour renforcer la sécurité des épargnants, les 90 millions d’euros restant approvisionneront les comptes de l’Etat.
Taxation des bonus : une mesure avant tout pour la popularité, mais sans influence réelle sur le secteur
Honteux est sans doute le terme qui revient le plus souvent, à la lecture des bénéfices des banques, qui se comptent en milliards d’euros, alors que seulement quelques mois plus tôt, les banques se disaient au bord de la faillite. A l’origine de la crise économique que tous les Français subissent, il paraît juste aux yeux du plus grand nombre de nos co-citoyens de taxer les bonus des traders, donnés comme responsables de nos difficultés actuelles.
Par cette taxation dite « exceptionnelle » pour son caractère annuelle, Christine Lagarde minimise les départs des traders pour d’autres salles de marché, de leur côté les banques françaises dénoncent l’application nationale et non unilatérale du dispositif. Selon une étude du cabinet Mercer, Pour parer aux départs de leurs traders, 65% des 43 banques interrogées ont augmenté les salaires de base et 83% ont diminué la part des bonus dans les rémunérations.
Par ailleurs, il serait bien naïf de penser qu’une taxe sur les bonus changera le mode de fonctionnement des activités de trading de marché. D’ailleurs, nombre des meilleurs traders ont déjà quitté les salles de marchés des établissements bancaires pour rejoindre celles des gestionnaires de fonds, non soumis à cette nouvelle réglementation.