Bourse : Le CAC 40 efface ses gains de fin d’année, pour finir sous les 3.900 points
La Bourse de Paris a vécu une séance volatile jeudi, décrochant une heure avant la clôture, pour terminer sous les 3.900 points (-1,70%), méfiante après des statistiques macroéconomiques ...
PARIS, 21 jan 2010 (AFP)
jeudi 21 janvier 2010, par AFP
La Bourse de Paris a vécu une séance volatile jeudi, décrochant une heure avant la clôture, pour terminer sous les 3.900 points (-1,70%), méfiante après des statistiques macroéconomiques en demi-teinte et inquiète avant le discours du président Obama sur les banques.
Tiré à la baisse par les valeursfinancières, le CAC 40 a clôturé sur un recul significatif de 66,79 points pour s’inscrire à 3.862,16 points. Il s’agit de la deuxième séance à la suite de baisse marquée du marché parisien.
L’indice vedette a ainsi effacé totalement ses gains engrangé en fin d’année dernièreet au tout début 2010. Quelque 4 milliards d’euros ont été échangés sur le marché du CAC 40.
Les valeurs financières étaient particulièrement sous pression suivant l’exemple de leurs consoeurs américaines. Les investisseurs étaient inquiets des conséquences du discours de Barack Obama, qui s’est exprimé sur les banques après la clôture des places européennes. Le président américain a annoncé des propositions pour limiter la taille et le domaine d’activité des institutions financières.
La Société Générale a eu le triste privilège de s’inscrire en tête des valeurs baissières du CAC 40 cédant 4,74% à 44,77 euros, suivie de peu par le Crédit Agricole -3,57% à 12,16 euros et par BNP Paribas -2,62% à 53,57 euros.
"C’est un marché impulsif qui vend les titres sur le fait accompli", a indiqué Xavier de Villepion, gérant de portefeuilles chez Global Equities, alors que les résultats des grands groupes étaient largement anticipés par le marché.
"Les investisseurs se méfient de 2010 et certes, si les résultats en 2009 étaient corrects, ils sont maintenant focalisés sur l’année en cours et manquent de confiance", a ajouté M. de Villepion.
A cet égard, les derniers chiffres macroéconomiques n’apportent guère de réconfort.
Ainsi, sur le front de l’emploi aux Etats-Unis, le ciel s’est assombri, avec le bond de 8% des nouvelles inscriptions au chômage au cours de la semaine du 16 janvier, qui remontent ainsi à leur plus haut niveau depuis mi-novembre.
Les valeurs automobiles et les minières, qui avaient fortement progressé en 2009, étaient en forte baisse jeudi : Eramet a perdu 3,02% à 227,7 euros, ArcelorMittal 3,75% à 30,2 euros, Renault 2,22% à 36,1 euros. Peugeot a réussi à limiter ses pertes grâce à un relèvement de sa recommandation par JPMorgan -1,38% à 25 euros.
Peu de valeurs ont réussi à tirer leur épingle du jeu : Veolia Environnement a modestement gagné 0,12% à 25,07 euros, Air France-KLM 0,69% à 12,39 euros.