Mutuelles du Gema : année morose en dommages, faste en assurance-vie
Les membres du Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema) ont connu un exercice 2009 plutôt morose en assurance dommages mais en très forte croissance en assurance-vie...
PARIS, 18 fév 2010 (AFP)
jeudi 18 février 2010, par AFP
Les membres du Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema) ont connu un exercice 2009 plutôt morose en assurance dommages mais en très forte croissance en assurance-vie, selon un communiqué publié jeudi.
En assurance dommages, le volume des cotisations a atteint 11,60 milliards d’euros, en hausse de 1%, soit une progression comparable à celle du marché.
Les mutuelles du Gema ont gagné 350.000 sociétaires en net, portant leur nombre total à 20,60 millions à fin décembre, un gain toutefois nettement inférieur aux années précédentes (+650.000 en 2008). En effet, la hausse des ventes de voitures n’a pas profité autant qu’espéré aux membres du Groupement, qui disent souffrir de la concurrence des réseaux bancaires.
En assurance-vie, après deux années moroses, les dix mutuelles ou sociétés d’assurance-vie du Gema ont réalisé un bel exercice, avec une hausse de la collecte d’épargne de près de 25%. La progression est plus marquée que celle du marché, estimée à +12%. Elles ont gagné 230.000 nouveaux clients, portant le total de leurs assurés à 4,1 millions.
En dommages, l’année 2009 a été marquée par la poursuite de la dégradation de la sinistralité.
En multi-risques habitation (MRH), outre l’impact "très lourd" de la tempête Klaus (370 millions d’euros), plusieurs facteurs structurels ont contribué à cette dégradation : une meilleure connaissance des contrats par les assurés, une tendance "sociétale à tout renvoyer à l’assureur" et la hausse des incendies attribués à desmineurs.
"Cela crée des événements dont le coût est extrêmement important", s’agissant, par exemple, d’un gymnase ou d’une cage d’escalier, a expliqué à la presse le président du Gema, Gérard Andreck.
En auto, le Gema observe une "dérive" de certaines garanties (notamment la garantie bris de glace), qui vient s’ajouter, en responsabilité civile, au problème ancien que constitue la flambée des indemnisations des victimes d’accidents de la route.
A ce propos, le Gema s’est félicité de l’adoption mardi, par l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi qui complète la loi dite Badinter du 5 juillet 1985 et qui devrait permettre de réduire les disparités importantes dans l’indemnisation entre les voies amiable et contentieuse, entre les tribunaux civil et administratif et d’une région à l’autre.
Il a simplement regretté qu’elle ne prévoit pas la mise en place d’un référentiel national d’indemnisation.