La Bourse de Paris s’envolait de plus de 5% lundi lors des premiers échanges (+5,83%), après l’annonce d’un plan de secours historique par les pays de l’UE pour aider les pays de la zone euro et de mesures exceptionnelles par les banques centrales dans le monde ...
PARIS, 10 mai 2010 (AFP)
lundi 10 mai 2010, par AFP
La Bourse de Paris s’envolait de plus de 5% lundi lors des premiers échanges (+5,83%), après l’annonce d’un plan de secours historique par les pays de l’UE pour aider les pays de la zone euro et de mesures exceptionnelles par les banques centrales dans le monde.
A 09H27 (07H27 GMT), le CAC 40 prenait 197,84 points à 3.590,43 points dans un volume d’échanges déjà très important de 1,853 milliard d’euros.
Les valeurs bancaires étaient en tête des hausses, avec des gains d’environ 15%.
Crédit Agricole prenait 17,60% à 10,67 euros, Société Générale 17,55% à 10,65 euros et BNP Paribas 13,48% à 49,85 euros. Natixis 16,58% à 3,72 euros et Dexia 14,24% à 3,77 euros.
L’assureur AXA s’appréciait de 14,55% à 13,54 euros.
Les banques avaient dévissé la semaine dernière. Elles subissaient de plein fouet la crise de confiance des marchés envers plusieurs pays très endettés de la zone euro. Les valeurs bancaires sont en première ligne lors de crises liées aux finances publiques des Etats.
Dans la nuit de dimanche à lundi, les pays de l’Union européenne se sont mis d’accord sur la mise en place d’un gigantesque plan de secours allant jusqu’à 750 milliards d’euros pour aider les pays de la zone euro, si nécessaire.
Cette enveloppe sans précédent dans l’histoire récente pour un programme de soutien financier, inclut des prêts et garanties des pays de la zone euro, ainsi que des prêts du Fonds monétaire international (FMI).
De leur côté, la plupart des grandes banques centrales dans le monde ont annoncé, elles aussi dans la nuit, des mesures concertées et exceptionnelles pour calmer les marchés et ramener la stabilité financière dans la zone euro.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé des "interventions" sur le marché obligataire de la zone euro, dont le contenu précis sera décidé ultérieurement mais qui devrait prendre la forme d’achats de titres obligataires.
"Bien sûr, il reste encore des questions sans réponse (...) mais il n’y a aucun doute là-dessus : les dirigeants de la zone euro ont surpris les observateurs même les plus optimistes en présentant un plan de crise rapide, robuste et sans précédent", note Carsten Brzeski, économiste chez ING.
"Cela ne résoud les problèmes budgétaires de fond mais cela donne aux Etats quelques années de répit pour mettre enœuvre leurs mesures" d’assainissement des finances, ajoute-t-elle.