La Bourse de Paris se repliait nettement dans les premiers échanges, le CAC 40 lâchant 1,09% dans un marché prudent, marqué par les interrogations sur le plan d’urgence adopté par l’Union européenne et les inquiétudes sur les perspectives de plans d’austérité en Europe ...
PARIS, 12 mai 2010 (AFP)
mercredi 12 mai 2010, par AFP
La Bourse de Paris se repliait nettement dans les premiers échanges, le CAC 40 lâchant 1,09% dans un marché prudent, marqué par les interrogations sur le plan d’urgence adopté par l’Union européenne et les inquiétudes sur les perspectives de plans d’austérité en Europe.
A 09H20 (07H20 GMT), l’indice vedette perdait 40,38 points à 3.652,82 points.
Il avait clôturé mardi en baisse de 0,73% à 3.693,20 points, après avoir enregistré la 3e plus forte hausse quotidienne de son histoire, de près de 10%.
La prudence revenait au premier plan, alors que la monnaie unique, baromètre de la crise en zone euro, évolue désormais légèrement au-dessus de 1,26 dollar, loin de la barre de 1,30 dollar franchie brièvement lors de son rebond de lundi.
Les places asiatiques n’étaient pas pour conforter les marchés : la Bourse de Tokyo a cédé 0,16% au terme d’une séance marquée par une forte indécision, tandis que Shanghai clôturait à son plus bas niveau en près d’un an, plombée par des craintes accrues de mesures de contrôle monétaire en Chine.
Alors que la Grèce a demandé le versement immédiat de la première tranche du plan de sauvetage de l’Union Européenne et du FMI, les inquiétudes restent vivaces sur la capacité du pays à mettre en place les mesures de rigueur exigées.
Les investisseurs redoutent par ailleurs les conséquences pour la croissance de l’activité économique de la vague de plans d’austérité en perspective en Europe, qu’avivent encore la possibilité, évoquée par Bruxelles, d’un contrôle renforcé des budgets nationaux.
Sur le plan macroéconomique, les chiffres de l’inflation en France pour avril, dévoilés avant Bourse par l’Insee, n’étaient pas de nature à rasséréner les investisseurs : les prix à la consommation ont augmenté de 1,7% sur un an.
La cote parisienne était tirée vers le bas par les valeurs financières, qui accusaient comme la veille un net mouvement correctif après leurs spectaculaires envolées de lundi.
Axa (-1,98% à 13,87 euros) constituait la plus forte baissedu CAC 40, suivi de Crédit Agricole (-1,81% à 10,31 euros), Société Générale (-1,53% à 39,18 euros) et BNP Paribas (-1,33% à 51,19 euros).
Dexia lâchait 1,51% à 3,71 euros, après avoir fait état d’un bénéfice net trimestriel en baisse de 13,9% à 216 millions, et d’une exposition à la dette grecque évaluée à 3,7 milliards d’euros.
En revanche, Natixis (+2,67% à 3,85 euros) progressait à contre-courant du marché : il a enregistré un bénéfice net de 464 millions d’euros sur les trois premiers mois de 2010, son troisième trimestre bénéficiaire consécutif, et a confirmé son objectif de produit net bancaire pour l’année.
De même, Vivendi grimpait (+1,31% à 18,15 euros) après sa publication d’un bénéfice net en hausse de 21,3% au premier trimestre.