Grèves : les effets sur l’économie

Compagnies aériennes, grande distribution, BTP, industrie, pharmacies, PME : voici un point de la situation, jeudi, des conséquences des grèves sur l’économie française:COMPAGNIES AERIEN

PARIS, 21 oct 2010 (AFP)

jeudi 21 octobre 2010, par AFP

Compagnies aériennes, grande distribution, BTP, industrie, pharmacies, PME : voici un point de la situation, jeudi, des conséquences des grèves sur l’économie française :

COMPAGNIES AERIENNES

La grève coûte environ 5 millions d’euros par jour à Air France, ce qui porte la facture totale des journées de grèves de septembre et octobre à 25 millions d’euros, selon un porte-parole de la compagnie.

GRAND COMMERCE

Près de Bordeaux, des manifestants ont bloqué une plate-forme logistique d’Auchan pour le Sud-Ouest, d’autres paralysaient une centrale d’achats qui alimente de grandes enseignes de la région Paca.

Selon un porte-parole d’Auchan, ces blocages ne perturbent pas l’approvisionnement des hypermarchés. "Nous avons mis au point des solutions alternatives, pour empêcher toute rupture dans la chaîne d’approvisionnement".

Carrefour affirme avoir "anticipé la situation", en prenant "toutes les mesures" pour approvisionner ses enseignes en produits frais et denrées alimentaires.

BTP

De très nombreux chantiers routiers sont arrêtés, car ils ne peuvent plus être livrés en bitume, un produit dérivé du pétrole, du fait de l’arrêt des raffineries.

Selon la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), environ 15.000 ouvriers, sur un total de 260.000 salariés pourle secteur, sont menacés de chômage technique dès la semaine prochaine.

INDUSTRIE CHIMIQUE

Selon Jean Pelin, directeur général de l’Union des industries chimiques (patronat), la filière perd 100 millions d’euros par jour. Les unités de production tournent actuellement au ralenti.

INDUSTRIE MECANIQUE

Pour Claude Charrier, directeur général de la Fédération des industries mécaniques, cette branche est surtout affectée par les difficultés pour se procurer des carburants, mais il est trop tôt pour dresser un bilan chiffré.

PHARMACIES

Les grossistes-répartiteurs qui livrent les médicaments aux pharmacies "se débrouillent" pour le moment "tant bien que mal", mais ont mis en garde contre les conséquences d’une poursuite du mouvement.

"Je crains qu’on ait du mal à passer le week-end. Pour le coup, il y aurait des vraies ruptures" dans l’approvisionnement, a déclaré Emmanuel Déchin, secrétaire général de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP).

TRANSPORT ROUTIER

La Fédération nationale des transporteurs routiers s’attend à une fin de semaine "difficile" et ne voit pas d’amélioration de la situation.

Stations et dépôts "ne sont pas totalement accessibles" et les camions eux-mêmes "ne pourront bientôt plus transporter le carburant et les produits nécessaires à l’approvisionnement des magasins".

Selon le gouvernement, 3.000 à 4.000 stations-service françaises sur un total de 12.300 restaient en rupture de stocks jeudi en France.

LES PME

Les PME commencentà tourner au ralenti car le personnel a des difficultés à se rendre au travail, surtout en zone rurale, selon le secrétaire général de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), Jean-Eudes du Mesnil du Buisson.

"Si ça devait continuer, on risque assez vite, d’ici la semaine prochaine, d’avoir un ralentissement ou des arrêts de production à droite et à gauche".

Dans certains secteurs, comme la restauration et l’hôtellerie, le commerce de détail ou les loisirs, le chiffre d’affaires perdu le jour de grève n’est pas rattrapé le lendemain.

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