Coopératives de croissance : pas de panique chez les épargnants (mandataires)

Il y a une inquiétude mais pas de panique chez les épargnants des coopératives de croissance bretonnes dont le président a été mis en examen jeudi, ont affirmé vendredi des intermédiaires

QUIMPER, 26 nov 2010 (AFP)

vendredi 26 novembre 2010, par AFP

Il y a une "inquiétude" mais pas de panique chez les épargnants des "coopératives de croissance" bretonnes dont le président a été mis en examen jeudi, ont affirmé vendredi des intermédiaires financiers, qui avaient proposé à leurs clients ces placements.

Jean-Jacques Defaix, le gérant d’un réseau d’une quarantaine de "coopératives de croissance" en France, a été mis en examen devant la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Rennes pour "abus de confiance, abus de biens sociaux et escroquerie en bande organisée".

"Des clients m’ont fait part de leur inquiétude. Ils m’appellent, je les rassure, pour l’instant, les comptes sont bloqués jusqu’à lundi", a déclaré à l’AFP un mandataire brestois du système de financement coopératif, qui représente 1.300 épargnants principalement en Bretagne.

Le parquet de Quimper a bloqué une partie des 32millions d’euros collectés par les coopératives, décision contestée dans une procédure en référé lancée par l’avocate de M. Defaix devant le tribunal et dont le délibéré sera rendu lundi.

"C’était la dernière des choses à faire (le blocage, ndr) si on a le souci de pérenniser les activités des entreprises", a estimé Erwan Nicolas, un conseiller juridique proche de Jean-Jacques Defaix.

Une soixantaine de PME ont bénéficié de financements selon le juriste qui a fustigé le gel des fonds qui signerait, selon lui, "la condamnation des investisseurs".

Il a néanmoins admis des "maladresses" dans la gestion des coopératives par Jean-Jacques Defaix, un ingénieur électronicien retraité, également connu pour être le président de l’Association d’Aide contre les Abus bancaires.

"Je suis navré de ce qui lui arrive parce que c’est un type bien", a déclaré à l’AFP Eric Wallez, un mandataire dans le sud de la France.

Le financement coopératif de Jean-Jacques Defaix apporte "une bouffée d’oxygène à des entreprises qui n’ont pas l’écoute du système bancaire", a-t-il expliqué.

Les fonds -* rassemblés par les coopératives qui réunissent chacune 99 épargnants maximum -* sont rémunérés à 3 pour cent s’ils permettent une défiscalisation ou à 6 pour cent sans avantage fiscal.

La justice cherche à éclaircir précisément les circuits empruntés par l’argent collecté.

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