Crise de la dette : les Bourses européennes inquiètes chutent
Les Bourses européennes ont chuté lundi, plombées par des craintes persistantes de contagion de la crise de la dette aux pays fragiles de la zone euro
PARIS, 29 nov 2010 (AFP)
lundi 29 novembre 2010, par AFP
Les Bourses européennes ont chuté lundi, plombées par des craintes persistantes de contagion de la crise de la dette aux pays fragiles de la zone euro, malgré l’adoption ce week-end du plan d’aide à l’Irlande.
Les marchés sont entraînés à la baisse "par les spéculateurs baissiers, qui ont les mains libres pour manipuler le marché étant donné que personne ne veut se mettre en face pour acheter. Les investisseurs classiques sont complètement tétanisés et n’osent plus rien faire", explique Arnaud de Champvallier de Turgot AM.
"Toutes sortes d’inquiétudes agitent le marché etla principale reste : après l’Irlande qui sera le prochain ?", ajoute-t-il.
A Paris, l’indice phare de la Bourse, le CAC 40 a perdu 2,46% pour terminer largement sous la barre des 3.700 points. Londres a cédé 2,08% et Francfort 2,20%. Madrid abandonnait 2,33%, tandis que Milan chutait encore plus fortement sur une glissade de 2,67%
Après avoir très brièvement salué l’adoption du plan d’aide pour l’Irlande, les marchés doutaient à nouveau de la capacité de la zone euro à résoudre de nouvelles crises qui pourraient toucher d’autres pays fragiles, comme le Portugal ou l’Espagne.
Comme attendu, les membres de l’Union européenne (UE) ont adopté dimanche un plan de sauvetage de 85 milliards d’euros en faveur de l’Irlande auquel s’est joint le Fonds Monétaire International (FMI), comme pour la Grèce au printemps.
Ces annonces largement anticipées ont eu peu de retombées sur les marchés, qui se sont plutôt inquiétés de la situation de l’Espagne, mais aussi de l’Italie, après une émission obligataire mitigée, réalisée ce lundi à des taux élevés.
"Tant que le marché fera du coup par coup, les spéculateurs peuvents’acharner sur d’autres pays comme l’Espagne", a expliqué un opérateur de marché, estimant que le marché "n’attendra pas 2013" et a besoin de réponses immédiates.