La Bourse de Paris chute (-2,46%), les bancaires de nouveau dans la tourmente

La Bourse de Paris a chuté lundi (-2,46%) pour terminer largement sous la barre des 3.700 points, plombée par des craintes persistantes de contagion de la crise de la dette aux pays fragiles

PARIS, 29 nov 2010 (AFP)

lundi 29 novembre 2010, par AFP

La Bourse de Paris a chuté lundi (-2,46%) pour terminer largement sous la barre des 3.700 points, plombée par des craintes persistantes de contagion de la crise de la dette aux pays fragiles de la zone euro, au lendemain de l’adoption du plan d’aide à l’Irlande.

L’indice vedette a reculé de 91,69 points à 3.636,96 points dans un volume d’échanges étoffé de 4 milliards d’euros.

Le marché parisien a brièvement salué en début de séance le plan de sauvetage annoncé dimanche pour l’Irlande, avant de se retourner brutalement, pénalisé notamment par la baisse des valeurs bancaires, et de finalement clôturer sous les 3.700 points pour la première fois depuis le 4 octobre.

"L’indice est entraîné à la baisse par les spéculateurs baissiers, qui ont les mains libres pour manipuler le marché étant donné que personne ne veut se mettre en face pour acheter. Les investisseurs classiques sont complètement tétanisés et n’osent plus rien faire", explique Arnaud de Champvallier de Turgot AM.

"Toutes sortes d’inquiétudes agitent le marché et la principale reste : après l’Irlande qui sera le prochain ?", ajoute-t-il.

Comme lors des deux dernières semaines, le marché est focalisé sur les pays fragiles de la zone euro et se demande si l’Europe pourra faire face à une contagion si elle s’étend à des pays comme l’Espagne.

Par ailleurs, la forte hausse des taux espagnols et italiens, après une émission obligataire mitigée en Italie, pesait sur le marché et sur les valeurs bancaires qui sont concernées par les problématiques de dette souveraine.

Les investisseurs craignent en effet qu’elles soient exposées dans la mesure où elles détiennent des titres de dettes des pays fragiles de la zone euro.

Ceclimat pénalisait de nouveau la monnaie européenne qui évoluait sous 1,31 dollar en fin d’après-midi, entraînant dans son sillage les Bourses européennes, de plus en plus corrélées à l’évolution de la monnaie unique.

Toutes les valeurs du CAC 40 ont clôturé dans le rouge, avecles bancaires parmi les plus fortes baisses : Crédit Agricole a abandonné 3,58% à 9,7 euros, Société Générale 3,54% à 37,05 euros et BNP Paribas 3,19% à 47,18 euros.

Le secteur automobile était également malmené avec Renault qui a reculé de 4,07% à 41,24 euros et Peugeot de 2,99% à 29,52 euros.

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