Six provinces chinoises aussi riches que la Russie d’ici 2020 (étude HSBC)
L’économie de six provinces chinoises sera au niveau de celle de la Russie ou du Canada d’ici 2020, selon une étude de la banque HSBC qui met en lumière le défi auquel le pouvoir central doit faire face pour éviter la surchauffe...
PARIS, 14 déc 2010 (AFP)
mardi 14 décembre 2010, par AFP
L’économie de six provinces chinoises sera au niveau de celle de la Russie ou du Canada d’ici 2020, selon une étude de la banque HSBC qui met en lumière le défi auquel le pouvoir central doit faire face pour éviter la surchauffe.
Avec un PIB de plus de mille milliards de dollars d’ici 2020, les provinces du Guangdong (sud), Hebei (nord-est), Shandong (est), Jiangsu (est), Zhejiang (est) et Henan (centre) vont se retrouver au niveau de la Russie, du Canada, de l’Australie ou de la Corée du Sud, selon l’étude du géant bancaire britannique, intitulée "A bord de la locomotive de la croissance".
"La croissance devrait rester en ébullition pour encore au moins cinq ans" et la Chine va abriter à la fois des régions au niveau des pays "de second rang et (d’autres à celui) des leaders des pays développés", affirme l’auteur Zhang Zhiming en qualifiant ses prévisions de modérées.
D’après la Banque mondiale, la croissance de l’ensemble de la Chine devrait atteindre 10% cette année, avant de ralentir à 8,7% en 2011, bien au-delà des 8% prévus par le gouvernement.
Mais les chiffres pourraient être bien plus élevés pour les provinceschinoises, les responsables locaux rivalisant de dynamisme pour s’attirer les faveurs du pouvoir central, poursuit Zhang.
"Les gouvernements locaux ont réussi à dépasser les objectifs de croissance de Pékin de quelques points de pourcentage tous les ans depuis 1980", détaille l’analyste.
"Les provinces ont des plans bien plus ambitieux pour le développement de leur réseau ferré ou des énergies renouvelables que ceux prévus au niveau national. Dans certains cas, l’objectif local est le double du national", écrit-il.
D’où la difficulté pour le pouvoircentral d’imposer certaines politiques face à des citadelles locales, en témoignent les efforts infructueux de Pékin pour contrôler la flambée des prix immobilier, souligne l’étude de HSBC.
"Pékin a lancé sa grande opération contre la spéculation en avril et huit mois plus tard,non seulement les prix ont à peine commencer à descendre mais les volumes ont augmenté en septembre et en octobre", constate Zhang.
Et de noter que "pas une seule ville n’a déployé la tant attendue taxe foncière".