Finance : La Grèce, le domino déclencheur d’une nouvelle crise financière ?
Banque / Finance : L’agence de notation Moody’s place sous surveillance la Société Générale, le Crédit Agricole et BNP Paribas. Rien d’alarmant pour l’instant, nous dit-on, mais un défaut de paiement de la Grèce pourrait créer un précédent, provoquant ainsi une réaction en chaîne, bien plus importante qu’imaginée aujourd’hui...
jeudi 16 juin 2011, par Denis Lapalus
Banques : La dette grecque n’est pas un réel souci pour les banques françaises !
N’ayez pas peur, nous dit-on, la dette grecque ne représente pas une partie très raisonnable dans les livres des principales banques françaises. Les dirigeants des banques concernées l’ont rappelé hier, rien d’alarmant, tout est géré et évalué. Même en cas de défaut de paiement, les banques françaises ne seraient pas réellement en difficulté, au regard des bénéfices accumulés par ailleurs.
Alors pourquoi autant évoquer ce sujet ?
En fait, le réel souci n’est pas la Grèce, mais bel et bien la réaction en chaîne qu’un défaut de paiement de la Grèce produirait !
Finance : La Grèce, le domino déclencheur !
Les expositions des banques françaises à la dette grecque ne suffisent pas pour alarmer fortement ces banques. Cependant, comme toujours, le réel risque ne vient pas forcément de l’élément connu, mais ce premier est souvent le déclencheur d’autres évènements, qui sont eux, bien plus importants.
Si les principales banques françaises perdent 25 à 30% de leurs avoirs sur la dette grecque, aucun souci, cela ne fera que plusieurs centaines de millions de pertes. Par contre, bien plus grave, cela les conduirait inévitablement à reconsidérer leurs avoirs, en affectant une décote, provoquant, au niveau comptable un véritable gouffre financier.
Les banques, dont les capitaux ne seraient alors pas suffisants devront alors se déclarer en faillite. Nous en sommes pas encore là, mais l’effet Lehman Brothers est encore bien présent dans les esprits. Une dépréciation d’actifs peut suffire à faire vaciller une nouvelle fois tout le système financier, car nous ne leurrons pas, rien n’a changé depuis la dernière crise financière !
Ainsi un défaut de paiement de la Grèce pourrait entraîner une suite de défauts de paiement, basés sur la dépréciation des actifs obligataires de tous les pays dans les comptes des banques. Un scénario catastrophe de plus pour les financiers en manque d’émotion forte... Ou une lueur de lucidité ?