Nouvelle journée de grande nervosité pour les Bourses européennes
Les marchés européens ont à nouveau vécu une séance marquée par une grande fébrilité vendredi, les investisseurs, tétanisés par la perspective d’une aggravation de la crise de la dette
PARIS, 15 juil 2011 (AFP)
vendredi 15 juillet 2011, par AFP
Les marchés européens ont à nouveau vécu une séance marquée par une grande fébrilité vendredi, les investisseurs, tétanisés par la perspective d’une aggravation de la crise de la dette, restant prudents avant les résultats des tests de résistance passés par les banques.
Parmi les principales places financières du continent, la Bourse de Paris a cédé 0,66%, tandis que Francfort (+0,07%) et Londres (-0,06%) déboussolées, terminaient quasi stables.
Les autorités européennes devaient révéler à 16H00 GMT à Londres, après la clôture des marchés, les résultats très attendus des nouveaux tests de résistance passés par 91 banques de 21 pays.
L’Autorité bancaire européenne (EBA) devait ainsi identifier les banques incapables, selon elle, de traverser une récession économique de deux ans —* à charge pour ces dernières d’indiquer dans la foulée, des mesures visant à consolider leur position.
Vendredi, le Parlement italien a donné son feu vert définitif à un plan d’austérité de près de 48 milliards d’euros visant à mettre le pays à l’abri de la crise de la dette et à rassurer les marchés.
La Péninsule sedevait d’accélérer l’adoption de ce plan pour tenter d’éviter une propagation de la crise de la dette au pays qui pourrait mettre à genoux toute la zone euro, dont l’Italie est la troisième économie.
Mercredi soir, l’agence Fitch avait accru l’anxiété des investisseurs en abaissantbrutalement la note de la dette souveraine de la Grèce à "CCC", soit trois crans au-dessus de la note réservée aux émetteurs en défaut de paiement.
Autre source d’inquiétude très prégnante : la dette américaine.
Après cinq jours de négociations infructueuses à la Maison-Blanche sur un relèvement du plafond de la dette de l’Etat fédéral —* nécessaire pour écarter un possible défaut de paiement des Etats-Unis à partir du 2 août —, le président Barack Obama a appelé les républicains à la raison, dans un discours à la nation vendredi.
"Le temps presse" pour un accord, a-t-il prévenu, demandant aux républicains de lui présenter un "plan sérieux" d’économies, incluant des hausses d’impôts pour les plus fortunés.
Après Moody’s, l’agence de notation financière Standard and Poor’s envisage d’abaisser la note de solvabilité financière des Etats-Unis si aucun accord n’était conclu entre démocrates et républicains, sur le plafond de la dette.
Ainsi la tendance sur les marchés restait-elle très affectée par "la radicalisation des positions concernant la dette américaine", soulignaient vendredi les analystes du Crédit Mutuel-CIC.