Carburant : la répercussion des cours du pétrole se font-ils de façon équitable sur le prix du litre à la pompe ? un grand débat qui laisse parfois perplexe, détails...
mercredi 20 juillet 2011, par Frédéric S.
Ces derniers jours, la polémique sur la répercussion des hausses et des baisses du cours du baril sur les prix du carburant ne cesse d’enfler. Celle-ci débutait il y a quelques jours suite à l’annonce du groupe pétrolier Total d’une future hausse des prix à la pompe en pleine période de départ en vacances.
Carburant : une variation des cours de pétrole répercutée à juste mesure ?
Après une entrevue avec le Président Directeur Général de Total, Christophe de Margerie, le ministre de l’Energie Eric Besson a indiqué mardi 19 juillet que les variations des cours étaient répercutées à juste mesure pour espérer calmer la crise de confiance entre les politiques, les consommateurs et les distributeurs de carburants.
Le ministre s’est basé sur les résultats d’une étude de ses services portant sur l’évolution des prix des carburants par rapport à celle des cours du 15 mai au 15 juillet dernier. Une étude pourtant aux antipodes du bilan de la DGCCRF communiqué en mai dernier qui révèlait une répercussion inégale des cours. En effet lorsque le fixing du baril baissait de 8,5% entre le 2 et le 15 mai, les prix à la pompe en France ne s’étaient repliés en moyenne que de 3 centimes alors que la scénario logique devait entraîner une baisse de 6 centimes.
Par ailleurs, le rapport de l’ESG Research Lab qui a suivi la corrélation entre "prix du baril/prix à a pompe" sur une période 20 ans constate des hausses de tarifs plus prononcées que les baisses. En effet, l’institut de recherche démontre qu’une hausse de 1% du prix du pétrole entraîne une hausse de 0,12% lorsqu’une baisse de 1% n’exerce qu’un repli de 0,07% des prix à la pompe.
Carburant : dans un litre il y a 60% de taxe !
Bref, le prix facturé à la pompe scandalise et devrait, selon les dires de certains spécialistes atteindre prochainement 2 euros le litre. Cependant ce qui révolte surtout les Français, c’est une fiscalité pétrolière qui représente environ 60% du coût final du litre à la pompe. Il semblerait néanmoins que cette ponction permette de combler le déficit budgétaire de d’Etat...
Consommation au mois de juin :