Bourse : la place parisienne en pleine interrogation !
La Bourse de Paris a terminé la séance vendredi sur une lourde perte (-2,25%) dans un marché en pleine interrogation, détails...
vendredi 4 novembre 2011, par AFP
La bourse de Paris a terminé la séance vendredi sur une lourde perte (-2,25%) dans un marché en pleine interrogation sur le sort de la Grèce, ébranlé par la situation délicate en Italie et éprouvé par un environnement aussi incertain.
A la clôture, l’indice vedette a cédé 71,92 points à 3.123,55 pointsdans un volume d’échanges de 3,27 milliards d’euros .
Après sa hausse de la veille (+2,73%) le marché avait ouvert sur cette lancée positive, soulagé par les perspectives d’abandon du référendum en Grèce. Mais cet apaisement fut de courte durée et n’a pas résisté aux inquiétudes qui s’accumulent : vote de confiance en Grèce et confusion sur la situation politique dans ce pays, méfiance grandissante envers l’Italie, indicateurs européens décevants, inquiétude sur les banques.....
"Les investisseurs sont éprouvés en cette fin de semaine et choisissent de vendre face à ce cocktail d’incertitudes", a indiqué Yves Marçais, vendeur d’actions chez Global Equities. Les flux vendeurs sont très importants, a-t-il souligné.
Les chiffres sur l’emploi américain en octobre, les plus surveillés par les marchés, n’ont pas réussi à redonner le moral aux investisseurs. Ils se sont révélés en demi teinte : d’un côté ils ont déçu sur le nombre de création d’emplois mais d’un autre côté ils ont été appréciés grâce au recul du taux de chômage.
La Grèce est restée la première préoccupation des investisseurs qui attendent dans la soirée le résultat du vote de confiance au Parlement grec. Dans cet intervalle, ils ont également tourné leur regard vers le G20 à Cannes et surtout vers l’Italie où la contagion de la crise de la dette grecque menace.
Les taux longs italiens ont en effet atteint dans l’après-midi un nouveau plus haut, bien au-delà des 6% (6,4%) ce qui témoigne d’un manque de confiance des investisseurs.
Lors du G20 à Cannes la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde a été très claire indiquant que le problème de l’Italie c’est "le manque de crédibilité des mesures économiques annoncées par son gouvernement".
Les valeurs bancaires ont plié : Société Générale cédait 3,71% à 17,92 euros, BNP Paribas (-3,26% à 30,88 euros) et Crédit Agricole (-0,83% à 5,11 euros).
Alcatel-Lucent, valeur sujette aux fortes variations de cours du fait de sa faible valorisation, a dévissé de 17,06% à 1,66 euros. Le marché a sanctionné la révision à la baisse de son objectif de rentabilité pour l’année 2011.
En tête du SBF 120 on note Hermès (+3,08% à 252,20 euros), porté par l’insolente santé du groupe de luxe qui prévoit des ventes record en 2011.