Immobilier : Le marché du crédit de l’immobilier en chute depuis le début 2008 (étude)
Le montant total des nouveaux prêts immobiliers a reculé en début d’année mais devrait limiter sa baisse en 2008...
PARIS, 18 mars 2008 (AFP)
mardi 18 mars 2008, par AFP
Le montant total des nouveaux prêts immobiliers a reculé en début d’année mais devrait limiter sa baisse en 2008, alors que les banques se montrent de plus en plus sélectives pour délivrer des crédits, selon le courtier en prêts immobiliers Meilleurtaux.com.
"L’année 2008 voit apparaître, pour la première foisdepuis de nombreuses années, les premiers signes d’une demande de crédit immobilier en baisse", explique Meilleurtaux.com dans son Observatoire trimestriel du crédit immobilier, publié mardi.
Le montant des prêts accordés a ainsi chuté "de manière significative" sur les deux premiers mois de 2008 par rapport à la même période de 2007, avec une baisse de 12 à 15% en janvier et d’environ 10% en février, explique le courtier. Pour le mois de mars, il prévoit une baisse d’environ 5% sur un an.
"Les derniers chiffres sont plus rassurants et l’on table dorénavantsur une stabilisation globale ou une légère baisse des volumes de prêts immobiliers pour l’ensemble de l’année 2008", poursuit-il.
Parallèlement, les taux d’intérêt arrivent à la "fin d’un cycle de hausse", et ont entamé un recul en janvier et février, alors qu’ils avaient augmenté de 0,40% en 2006 et 0,90% en 2007.
Les banques ont recommencé à gagner de l’argent sur les prêts, ce qui leur permet de baisser leurs taux d’intérêt, mais les conditions de refinancement actuelles, "plus onéreuses", pourraient freiner ce mouvement, estime l’étude.
En revanche, si le crédit devient moins coûteux, son accès n’en est pas pour autant facilité, car les banques "adoptent des politiques plus sélectives qu’en 2006 et en début d’année 2007", nuance-t-elle.
Selon Meilleurtaux.com, le taux de refus est passé à 8% en janvier, contre seulement 3% en juillet 2007.
"Les banques françaises ont réduit les taux d’intérêt pratiqués pour conquérir de manière sélective de nouveaux clients dont elles considèrent qu’ils présentent un risque faible et potentiel de rentabilité plus élevée", explique le courtier.
Selon lui, "une analyse d’ensemble de chaque dossier n’est plus suffisante, les différents aspects sont analysés individuellement et les points qui présentent des difficultés seront utilisés comme base de refus sans prendre en compte d’autres aspects positifs éventuels".