Assurance-vie : ne tombons pas dans le catastrophisme !
Malgré les mauvais chiffres de l’assurance-vie en novembre, il n’y a pas lieu de tomber dans le catastrophisme, selon Bernard Spitz, président de la FFSA, détails...
jeudi 22 décembre 2011, par FranceTransactions.com (avec AFP)
Assurance-vie : collecte nette négative, il faut relativiser !
Malgré les chiffres de collecte nette négative de l’Assurance-Vie au mois de novembre (-3.2 millards d’€), Bernard Spitz, président de la FFSA a indiqué sur les ondes de Radio Classique qu’il n’y avait pas lieu de "tomber dans le catastrophisme".
Certes, l’Assurance-Vie a enregistré en novembre une désaffection, avec des retraits nettement supérieurs aux versements pour le troisième mois consécutif. Mais depuis le début de l’année, "les encours ont augmenté de 3% et les versements nets sont positifs à +15 milliards" a rappelé Mr Spitz .
Pour le président de la Fédération française des sociétés d’assurance, "ce n’est pas parce qu’à un moment les choses vont moins bien qu’il faut tomber tout de suite dans le catastrophisme".
Reconnaissant qu’avec le vieillissement de la population, les retraits sont devenus "structurellement élevés", il fait valoir toutefois que "le niveau des dépôts reste très élevé", soit de plus de 8 milliards en novembre.
"Cela montre quand même qu’il y a une confiance intacte des Français pour l’Assurance-Vie", dont les encours s’élèvent à 1.371 milliard d’€, ajoute-t-il.
Pour M. Spitz, ces retraits, qu’il se refuse à qualifier de "massifs", sont moins inquiétants pour les assureurs que les nouvelles règles prudentielles.
"L’enfer est pavé de bonnes intentions : l’idée qu’il y a ait de la régulation, tout le monde est pour" mais à imposer "trop de régulation (...) on risque d’étouffer l’économie", fait-il valoir, rappelant que les assureurs français détiennent pour quelque 1.600 milliards d’actifs investis à 56% dans les entreprises.
"Les assureurs, qui sont des investisseurs de long terme,sont les principales victimes d’une régulation qui a été pensée à court terme", critique le président de la FFSA, faisant référence à l’adoption par l’Europe de la règle comptable anglo-saxonne de la "fair value" (alignement du prix des actifs sur leur valeur de marché).