Comptes nationaux : la croissance frémit mais le pouvoir d’achat stagne au 3e trimestre
Vendredi 23 décembre, l’Insee a publié les résultats des comptes nationaux du 3e trimestre. Au menu, une petite remontée de la croissance et une stabilisation du pouvoir d’achat. Détails...
vendredi 23 décembre 2011, par Jérémie G.
Comptes nationaux : la croissance repart !
Alors que la récession était annoncée depuis quelques semaines, l’Insee a confirmé aujourd’hui vendredi 23 décembre, avec la publication des comptes nationaux du 3e trimestre, que la croissance était légèrement repartie (+0,3 % contre -0,1 % au 2e trimestre).
En revanche, le pouvoir d’achat des ménages stagne (+0,0 %) alors qu’il était en nette hausse au 2e trimestre (+0,6 %).
Le Produit Intérieur Brut (PIB) en volume de la France a donc été révisé à la baisse de 0,1 point (la dernière publication tablait en effet sur +0,4 %) mais reste positif.
C’est notamment la croissance des dépenses de consommation des ménages (+0,3 % après -1,0 %) ainsi que celle de la FBCF [1](+0,2 % contre +0,6 %).
On note aussi un redressement des importations (+0,7 % après -1,0 %) et une stabilité des exportations (+0,8 % contre +0,7 %) qui engendrent un solde extérieur quasi neutre.
Le PIB et ses composantes
Comptes nationaux : le pouvoir d’achat reste stable
Après une forte progression au 2e trimestre, le pouvoir d’achat des ménages c’est stabilisé avec le ralentissement du revenu disponible brut des ménages au 3e trimestre (+0,4 % contre +1,2 %).
C’est en particulier la faible hausse de la masse salariale (+0,4 % après +0,9 %) et des prestations sociales (+0,9 après +1,1 %) combinées avec une vive accélération des impôts sur le revenu et le patrimoine (+3,1 % contre +0,8 %) qui expliquent la stagnation du pouvoir d’achat.
Cependant, la consommation des ménages en valeur rebondit (+0,6 % après -0,4 %) alors que le pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages se stabilise après avoir nettement augmenté (+0,6 %) lors du 2e trimestre.
Côté entreprises, les sociétés non financières enregistrent un accroissement de leur valeur ajoutée (+0,8 % contre +0,2 %) qui est en parti compensé par la progression des cotisations sociales (+1,7 %). L’excédent brut d’exploitation bondit (+0,8 % contre -2,8 %) alors que le taux de marge reste stable à 29,0 %, son niveau le plus bas depuis 1986.