La Bourse de Paris poursuit son repli (-0,77%) après une séance peu animée

La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi, le CAC 40 cédant 0,77% à l’issue d’une séance peu animée...

PARIS, 9 avr 2008 (AFP)

mercredi 9 avril 2008, par AFP

La Bourse de Paris a terminé en baisse mercredi, le CAC 40 cédant 0,77% à l’issue d’une séance peu animée et manquant de direction claire, jusqu’à la publication d’un rapport pessimiste du Fonds monétaire international (FMI) et un nouveau record du pétrole.

L’indice parisien a perdu 37,72 points à 4.874,97points, dans un volume de transactions modeste de 4,87 milliards d’euros. Le CAC avait déjà reculé de 0,65% mardi.

Londres a abandonné 0,11%, Francfort 0,75% et l’Eurostoxx 50 0,91%.

"Le marché est assez mollasson dans l’attente des publications par les grandes entreprises américaines de leurs résultats du premier trimestre. Les volumes sont d’ailleurs assez faibles aux Etats-Unis également", a déclaré un vendeur d’actions parisien interrogé par l’AFP.

Au lendemain d’une étude déjà très pessimiste sur l’impact de la crise financière, le FMI a drastiquement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’année 2008, ramenées à 3,7% pour l’économie mondiale, 1,4% en France et seulement 0,5%% aux Etats-Unis.

Le FMI a par ailleurs pour la première fois évoqué la possibilité d’une entrée en récession de la première économie de la planète, sous l’effet de la crise du "subprime".

La publication de ce rapport n’a pourtant que légèrement pesé sur l’indice parisien, qui évoluait alors autour de l’équilibre. "C’est un peu du rabâchage et cela n’a pas beaucoup d’impact. Le marché est déjà gavé de mauvaises nouvelles", a jugé le vendeur d’actions.

La microéconomie a donc pris le relais de la macroéconomie, et les investisseurs s’inquiètent désormais des résultats des entreprises américaines au premier trimestre. "Pour le moment, le consensus est en pente marquée à la baisse",a expliqué le vendeur d’actions.

Le groupe de messagerie UPS a revu à la baisse ses prévisions de résultats trimestriels, alors que Boeing a repoussé au troisième trimestre 2009 les premières livraisons de son nouvel appareil long-courrier 787 (Dreamliner), alors qu’il tablait jusqu’ici sur début 2009.

En fin d’après-midi, un plongeon inattendu des stocks américains de brut et d’essence provoquait un nouveau record du cours du pétrole (108,77 dollars le baril à Londres). Wall Street passait alors dans le rouge après une ouverture en hausse, entraînant les places européennes dans son sillage.

Carrefour (-3,62% à 46,69 euros), plus forte baisse de l’indice parisien vedette, est "l’accident de parcours du jour", selon le vendeur d’actions. Le titre a plongé dans le rouge après les propos du président de son directoire, José Luis Duran, indiquant "que les coûts du groupe augment(aient) nettement plus vite que les prix", selon un autre vendeur d’actions parisien cité par l’agence Thomson News Financial.

Vallourec (+2,31% à 161,80 euros) et Total (+1,32% à 49,85 euros) sont les deux plus fortes progressions du CAC 40. Les deux titres ont profité de la hausse des cours du brut. C’est également le cas de Technip (+2,47% à 56,31 euros), qui a en outre remporté un contrat de 190 millions d’euros pour le développement d’un champ satellite du champ pétrolier White Rose au Canada.

Les valeurs bancaires commeBNP Paribas (-2,27% à 68,14 euros), Crédit Agricole (-3,29% à 20,60 euros) ou Natixis (-3,96% à 9,95 euros) ont poursuivi leur repli de la veille, les investisseurs peinant à trier entre les évaluations extrêmement diverses de la crise.

EADS (-2,50% à 15,19 euros) a nettement reculé en dépit de l’annonce par Boeing de retards sur les premières livraisons de son 787.

Eiffage (-1,09% à 59,15 euros) n’a pas profité de la vente annoncée par Sacyr Vallehermoso, son premier actionnaire, de sa participation de 33,2% dans le groupe de BTP à des investisseurs institutionnels français, au prix de 63 euros par action.

Ciments Français (+6,11% à 122,00 euros) a enregistré la plus forte hausse du Service de règlement différé, Exane BNP Paribas, qui estime à 50% les chances d’un rachat par Italcementi.

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