Plan Bayrou : année blanche en 2026, 2 jours fériés en moins, suppression de l’abattement de 10% pour les retraités...

Gouvernement recherche 40 milliards... François Bayrou a confirmé les pistes évoquées dans la presse les jours précédents...

mardi 15 juillet 2025, par Denis Lapalus

Le Premier Ministre annonce les pistes pour réduire le déficit...

Réduire le déficit à tout prix. François Bayrou s’est fixé un cap clair : ramener le déficit français à 4,6% du PIB l’an prochain, contre 5,8% en 2024. Pour y parvenir, il a listé différentes mesures, dont "la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite", appliquée pour les années à venir.

Année blanche en 2026

Ce n’est pas une première, l’année blanche est donc de retour. Cela signifie qu’aucune allocation, aucun revenu (SMIC notamment) fixé par l’Etat ne sera revalorisé en 2026. De même, le barème de l’imposition sur le revenu ne sera donc pas revalorisé pour les revenus perçus en 2025.

Suppression de 2 jours fériés en 2026

Le 8 mai ainsi que le lundi de Pâques devraient être supprimés, afin que les Français travaillent un peu plus. Attention, c’est une proposition du gouvernement mais rien n’est encore fixé.

10% d’abattement supprimés pour les retraités

François Bayrou entend aussi supprimer l’abattement fiscal de 10% sur les revenus des retraités. Cette niche fiscale, qui s’applique aussi aux pensions alimentaires et aux pensions d’invalidité, est plafonnée à 4 399 euros par foyer. Elle toucherait tous les retraités imposables, soit 14,96 millions de ménages.

Attention la suppression de cet abattement ne concerne pas les pensions, mais les revenus des retraités, ce qui est évidemment bien différent. François Bayrou l’a précisé explicitement. Par ailleurs, l’abattement fiscal sur les revenus des retraités ne sera plus exprimé en pourcentage (10% actuellement), mais par un montant forfaitaire maximal, pour "avantager les petites retraites".

Les foyers aisés seraient les plus touchés par cette mesure : selon l’Observatoire français des conjonctures économiques, les 5% de ménages les plus aisés verraient leur imposition augmenter de 850 euros par an en moyenne. La fin de cet abattement introduit en 1978 ferait aussi entrer mécaniquement des foyers dans la deuxième tranche d’imposition (de 11 498 euros à 29 315 euros), à partir de laquelle une personne est imposable à 11%. Selon la Cour des comptes, cet abattement fiscal a coûté près de 5 milliards d’euros en 2024, soit ce que le gouvernement espère économiser en dépenses publiques l’an prochain.

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