Droits de douane USA / produits européens à 15 % : une escalade évitée, c’est le taux déjà actuellement en vigueur

Donald Trump et Ursula von der Leyen ont annoncé dimanche avoir trouvé un accord douanier, les produits européens exportés aux Etats-Unis seront taxés à 15%.

lundi 28 juillet 2025, par Denis Lapalus

Un bon accord pour les deux parties

Pour obtenir cet accord, la cheffe de l’exécutif européen s’était déplacée dimanche pour rencontrer le président américain, en visite à Turnberry sur la côte ouest de l’Ecosse. « Nous avons trouvé un accord  », a annoncé le dirigeant républicain, le qualifiant de « plus grand » jamais conclu en matière de commerce, et en y voyant une promesse « d’unité et d’amitié ». La patronne de l’exécutif européen a salué, elle, un « bon accord » qui apportera de la « stabilité. »

Selon Donald Trump, les droits de douane passent à 15 % sur les produits européens importés d’une part, et l’Union européenne s’engage à 750 milliards de dollars d’achats d’énergie - visant notamment à remplacer le gaz russe - et à 600 milliards d’investissements supplémentaires aux Etats-Unis d’autre part.

Bon pour les marchés financiers

Les marchés boursiers ont salué l’accord : mieux vaut un mauvais deal que pas de deal du tout, surtout quand on le regarde depuis les salles de marché européennes. Outre-Atlantique, c’est carrément l’euphorie : un accord avantageux, sans contrepartie, c’est du pain béni.

Le seul bémol ? Les craintes inflationnistes qui poussent la Fed à rester ferme sur ses taux. Et c’est justement cette semaine que la Réserve fédérale rendra sa décision : statu quo attendu, mais toute ouverture vers une détente en septembre serait scrutée à la virgule près par les investisseurs.

Protectionnisme américain

Les deux puissances ont aussi décidé de lever réciproquement leurs droits de douane sur certains produits stratégiques, dont les équipements aéronautiques, a ensuite précisé Ursula von der Leyen devant la presse.

Droits de douane de 15%

L’accord commercial négocié par la Commission Européenne avec les États-Unis apportera une stabilité temporaire aux acteurs économiques menacés par l’escalade douanière américaine, mais il est déséquilibré", réagit le ministre français délégué chargé de l’Europe Benjamin Haddad. "L’état de fait n’est pas satisfaisant et ne peut pas être durable. Le libre-échange qui a fait la prospérité partagé des deux rives de l’Atlantique depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale est aujourd’hui rejeté par les États-Unis qui font le choix de la coercition économique et du mépris complet des règles de l’OMC. C’est un changement structurel. Nous devons en tirer vite les conséquences ou risquer l’effacement", estime-t-il. "Si les Européens ne se réveillent pas, les difficultés des autres paraîtront toutes relatives face à notre décrochage", martèle-t-il encore.

Les spiritueux pas encore concernés

Cet accord n’indique rien quant aux spiritueux, dont un accord doit être produit ultérieurement.

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