Le patrimoine des Français ne progressera que modestement durant les années 2011-2015, bien loin des années fastes 2003-2006, selon une étude présentée mardi à l’Observatoire des marchés de l’épargne et du crédit (OMEC)...
PARIS, 14 sept 2010 (AFP)
mardi 14 septembre 2010, par AFP
Le patrimoine des Français ne progressera que modestement durant les années 2011-2015, bien loin des années fastes 2003-2006, selon une étude présentée mardi à l’Observatoire des marchés de l’épargne et du crédit (OMEC).
Entre 2011 et 2015, le BIPE, une société de conseil en stratégie auprès de grandes entreprises, prévoit une croissance moyenne annuelle du patrimoine des Français de 4,5%. Si l’on déduit l’inflation, la croissance devrait être de 2,5% par an.
"Le passif global des ménages devrait progresser plus vite que leur patrimoine", ajoute le BIPE.
Il s’agit d’un rythme de croissance "honorable, mais en très fort retrait par rapport à celui des années d’avant-crise", estime le BIPE dans son étude prévisionnelle sur les comportements des Français en matière d’épargne et de patrimoine pour les cinq prochaines années
Au cours des quatre années d’or d’avant la crise, soit 2003, 2004, 2005 et 2006, le patrimoine des Français avait progressé à des rythmes compris entre 10% et 15% par an.
Dans le détail, le BIPE prévoit que le prix des logements anciens devrait croître d’environ 4% par an, compte tenu du déséquilibre persistant entre l’offre et la demande, et que la Bourse devrait progresser de 8% annuellement.
Ces nettes hausses seront contrebalancées par une épargne moins élevée, du fait d’un tassement attendu du pouvoir d’achat des ménages.
En conséquence, le BIPE estime que les Français devront "sans doute s’habituer à des croissances" de leur patrimoine "plus modestes, mais peut-être plus régulières", qui contrasteront avec celles des "années brillantes, mais de croissance non durable".