Hausse du minimum vieillesse, mais pas de l’allocation adulte handicapé (Ni pauvre, ni soumis)
Le mouvement Ni pauvre, ni soumis, qui regroupe des associations liées au handicap et maladies invalidantes, a regretté mardi que l’annonce récente d’une augmentation du minimum vieillesse...
PARIS, 12 fév 2008 (AFP)
samedi 9 février 2008, par AFP
Le mouvement "Ni pauvre, ni soumis", qui regroupe des associations liées au handicap et maladies invalidantes, a regretté mardi que l’annonce récente d’une augmentation du minimum vieillesse n’ait pas été accompagnée d’une revalorisation de l’allocation adulte handicapé (AAH).
En annonçant une "prime" de 200 euros, "en réalité une simple avance sur la revalorisation annoncée", quasi immédiate pour les personnes touchant le minimum vieillesse et l’augmentation de 5% de cette allocation en 2008, "le président de la République exclut encore toute une population : toutes les personnes bénéficiaires de l’AAH", souligne le communiqué.
Les personnes handicapées "ont pourtant entendu les promesses" de M. Sarkozy de "revaloriser l’AAH de 25% en 5 ans. Résultat : +1,1% en janvier dernier", poursuit le texte.
L’AAH destinée aux personnes handicapées qui ne peuvent travailler ou sont "fortement éloignées de l’emploi"concerne près de 800.000 bénéficiaires. Son montant avoisine les 630 euros par mois.
"Pourtant, augmenter le minimum vieillesse devrait de façon automatique permettre une même valorisation de l’AAH selon les textes législatifs", assure "Ni pauvre, ni soumis" qui souligne que "le montant mensuel de l’AAH est +indexé+ sur celui du minimum vieillesse".
"D’où l’annonce d’une +prime+ qui permettrait vraisemblablement de dissocier ces revalorisations : une affirmation implicite du mépris du gouvernement pour toutes les autres catégories de personnes qui devraient êtreconcernées ?", estime le mouvement.
"Ni pauvre, ni soumis" a appelé fin janvier à une manifestation nationale le 29 mars à Paris, pour "un revenu d’existence".
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