Retraites : la crise prouve l’avantage d’un système par répartition (OFCE)

La crise financière montre qu’en matière de retraites, le système par répartition est beaucoup plus sûr que la capitalisation, qui est fondée sur des placements financiers très instables

PARIS, 10 oct 2008 (AFP)

vendredi 10 octobre 2008, par AFP

La crise financière montre qu’en matière de retraites, le système par répartition est "beaucoup plus sûr" que la capitalisation, qui est fondée sur des placements financiers très "instables", déclare l’économiste de l’OFCE Henri Sterdyniak vendredi, dans un entretien à l’Humanité.

"Cette crisemontre que le système par répartition", basé sur la solidarité nationale comme en France, "est beaucoup plus sûr, beaucoup moins traumatisant pour les individus qui n’ont pas besoin de lire les pages de la Bourse pour savoir quel sera le montant de leur retraite", souligne l’économiste de l’Observatoire français des conjonctures économiques.

Selon lui, "l’exemple américain" illustre bien en ce moment que "l’idée que les placements sur les marchés financiers sont très rentables et permettent d’avoir une retraite satisfaisante en épargnant relativement peu", est "totalement illusoire", car les "les placements financiers ont une rentabilité extrêmement instable".

La majeure partie de l’épargne retraite aux Etats-Unis est constituée soit de plans d’épargne d’entreprise, soit de placements individuels.

Ainsi, explique l’économiste de l’OFCE, "dans les pays-anglo-saxons, soit l’entreprise capitalise pour ses salariés et ceux-ci sont alors en très grand péril, parce que leur entreprise peut faire faillite ou, en cas de crise boursière, se retrouver étranglée et dans l’impossibilité de faire face à ses engagements". "Soit le salariéprend les risques et sa retraite peut se réduire drastiquement en case de crise boursière", poursuit-il.

"On peut espérer que la crise va permettre de réévaluer l’avantage respectif du système libéral et du système +social démocrate+", conclut M. Sterdyniak.

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