Retraites : sévère clash Woerth/opposition sur la médecine du travail
La réforme de la médecine du travail a provoqué mardi soir un sévère échange verbal entre l’opposition de gauche et le ministre du Travail Eric Woerth, qui est sorti de ses gonds
PARIS, 14 sept 2010 (AFP)
mardi 14 septembre 2010, par AFP
La réforme de la médecine du travail a provoqué mardi soir un sévère échange verbal entre l’opposition de gauche et le ministre du Travail Eric Woerth, qui est "sorti de ses gonds" selon les mots de Martine Billard (Parti de gauche).
Dans le cadre du projet de loi sur les retraites, l’Assemblée a adopté un amendement du gouvernement qui prévoit que la médecine du travail sera exercée "sous l’autorité de l’employeur", par une "équipe pluridisciplinaire".
Cette mesure a provoqué une forte réaction de la gauche, qui a relayé les arguments de deux associations dénonçant "une suppression en catimini de l’indépendance de la médecine du travail" (Fnath, accidentés du travail, et Andeva, les victimes de l’amiante).
"Quelle régression. Vous touchez là à quelque chose d’essentiel. Je ne comprends pas que vous ayez pris le risque d’engager cette bataille", a lancé le député PS Alain Vidalies, spécialiste du droit du travail.
"C’est honteux ce que vous dites. Personne ne peut vous croire. C’est une avancée considérable pour la médecine du travail", a répondu le ministre du Travail Eric Woerth, visiblement excédé.
Ala reprise des débats à 21h30, après une heure de pause, la députée Parti de gauche Martine Billard s’est étonnée que le ministre, cité depuis plusieurs mois dans les affaires Bettencourt, soit "sorti de ses gonds".
Les députés de l’opposition de gauche ont indiqué mardi soir qu’ils voulaient faire durer toute la nuit -voire plus-* leur combat contre la réforme des retraites, pour retarder l’heure du vote de ce texte emblématique du quinquennat, prévu mercredi à 15h00.