Suspension séance des retraites : j’ai pris la décision moi-même (Accoyer)
Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a assuré mercredi avoir pris tout seul et la conscience tranquille la décision de suspendre la séance-marathon sur les retraites dans le but de mettre fin à l’obstruction de l’opposition ..
PARIS, 15 sept 2010 (AFP)
mercredi 15 septembre 2010, par AFP
Le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a assuré mercredi avoir "pris tout seul" et "la conscience tranquille" la décision de suspendre la séance-marathon sur les retraites dans le but de mettre fin à "l’obstruction" de l’opposition.
"Cette décision, je l’ai prise moi-même", a-t-il dit, dans une déclaration faite avant que le groupe PS n’annonce qu’il réclame sa démission.
Comme on lui demandait s’il avait été contacté par le président de la République à ce sujet, il a répondu : "pas du tout". "C’est la conscience tranquille que j’ai priscette décision et que je l’ai appliquée", a-t-il ajouté au cours d’un point presse.
"Je suis un parlementaire qui a aussi été sur les bancs de l’opposition. J’ai pratiqué l’obstruction", a-t-il expliqué
"Mon honneur aura été de modifier profondément ce règlement (...) pour qu’il n’y ait plus dans cette Assemblée d’obstruction", a-t-il poursuivi d’une voix blanche, en référence aux modifications du règlement qui braquent l’opposition (temps d’intervention imparti à chaque groupe pour les débats...).
"Trente ans d’obstruction, c’est difficile d’ymettre un terme", a-t-il réagi pour commenter la colère de l’opposition. Si les députés socialistes s’étaient tous exprimé, le débat aurait duré 11 heures supplémentaires.
Les députés PS ne sont "pas encore habitués à ce règlement", a-t-il dit avant de conclure d’un ton grave : "j’ai fait mon devoir en mon âme et conscience".