La réforme des retraites, une défaite pas définitive après 2012 (Royal)
Ségolène Royal, présidente PS de la Région Poitou-Charentes, a estimé mercredi soir à Décines, banlieue de Lyon, que la réforme des retraites ne constituait pas une défaite définitive
DECINES (Rhône), 27 oct 2010 (AFP)
mercredi 27 octobre 2010, par AFP
Ségolène Royal, présidente PS de la Région Poitou-Charentes, a estimé mercredi soir à Décines, banlieue de Lyon, que la réforme des retraites ne constituait pas "une défaite définitive" et était réversible en cas de victoire socialiste à la présidentielle de 2012.
"Cette défaite n’est pas définitive. En 2012, si vous nous faites confiance, nous vous rendrons un pilier commun, la sécurité sociale", a-t-elle déclaré devant la presse avant un débat sur "l’avenir de la jeunesse".
"On vous rendra officiellement la retraite à 65 ans et la liberté de partir à60 ans", a-t-elle assuré. L’âge de la pension complète est actuellement fixé à 65 ans et passera à 67 ans entre 2016 et 2023 selon la réforme.
Cette réforme, "c’est une grande défaite pour les acquis sociaux. C’était clairement pour mettre à bas une réforme symbolique de la gauche, et ça devient une réforme idéologique très injuste", a-t-elle ajouté peu après l’appel de la première secrétaire du PS Martine Aubry à Nicolas Sarkozy à ne pas promulguer la loi portant réforme des retraites.
"Il faut continuer la mobilisation", a-t-elle ajouté ensuite lors d’un duplex sur France 3 Rhône-Alpes, à la veille d’une nouvelle journée nationale d’actions.
Venue annoncer son "plan national pour l’emploi des jeunes", à base d’incitation à l’apprentissage et de "bourses du désir d’entreprendre", elle a évoqué la colère des jeunes descendusdans la rue, après la polémique suscitée par son appel aux jeunes à se mobiliser contre la réforme des retraites.
"La façon dont ont réagi les jeunes de ce pays est le signe qu’ils prennent date pour l’avenir", a-t-elle ajouté lors de sa visite à Décines.
Interrogée par ailleurs sur France 3 sur sa candidature aux primaires, elle a répondu : "Je vous le dirai le moment venu. Ce qui est important c’est que les socialistes soient unis".