Plan de départs volontaires/retraites : Renault doit assumer sa responsabilité (Bertrand)

Le ministre du Travail Xavier Bertrand a estimé mercredi que Renault devait assumer jusqu’au bout ses engagements sur la situation d’ex-salariés qui se retrouvent depuis plusieurs mois sans revenus...

jeudi 6 octobre 2011, par AFP

Le ministre du Travail Xavier Bertrand, interpellé sur la situation d’ex-salariés de Renault qui, du fait de la réforme des retraites, se retrouvent plusieurs mois sans revenus, a estimé mercredi que le constructeur devait "assumer jusqu’au bout ses engagements".

En raison du recul progressif de l’âge légal de la retraite, des salariés qui avaient quitté l’entreprise dans le cadre du plan de départs volontaires 2008/2009 se retrouvent sans ressources après la fin de leurs droits au chômage.

Certains d’entre eux vont pouvoir bénéficier de l’allocation transitoire de solidarité (ATS, ex Allocation équivalentretraite), rétablie cette semaine par le gouvernement et qui s’élèvera à environ 1.000 €.

Mais l’ATS ne pourra être touchée que par des chômeurs de plus de 60 ans ayant déjà suffisamment de trimestres de cotisations.

"Chacun doit assumer ses responsabilités, c’estce que fait l’Etat avec le rétablissement de l’AER avec un public bien précis, ceux qui ont été dans une situation de diminution de leurs revenus avec l’application de la réforme des retraites", a déclaré Xavier Bertrand à l’Assemblée nationale. "Et ils sont nombreux, ceux de Renault qui sont concernés", a-t-il ajouté.

"Pour le reste, pouvoir faire revenir dans l’emploi ou assumer ses responsabilités pour le revenu de ceux qui ne seraient pas bénéficiaires de l’ATS, oui je pense que Renault doit regarder ces situations précises", a poursuivi le ministre.

"Dans ces plans de départs volontaires (...) il faut assurer ses engagements jusqu’au bout et prendre ses responsabilités", a-t-il conclu.

En 2008/2009, 4.400 personnes ont quitté l’entreprise Renault dans le cadre d’un plan de départs volontaires.

Interpellé à ce sujet par laCGT, la direction de Renault avait indiqué il y a deux semaines qu’elle recevrait "individuellement les salariés concernés et examinerait au cas par cas leur situation."

"C’est ce qui a été convenu, maintenant nous attendons", a affirmé mercredi à l’AFP, Ali Kaya, responsable CGT àFlins (Yvelines) où 26 salariés dans cette situation se sont manifestés au près du syndicat.

"D’autres sites sont touchés, notamment Sandouville, où il y a eu beaucoup de départs en 2009", a ajouté le syndicaliste.

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